Business GNL

Un collectif au service de la décarbonation

25/10/23

Parce que l’union fait la force, Dunkerque LNG s’est engagé, aux côtés d’Eqiom, Lhoist, RTE et d’Air Liquide France Industrie, dans le projet Cap décarbonation. L’objectif : décarboner l’industrie en captant 1,5 million de tonnes de dioxyde de carbone sur les sites émetteurs, en le transportant et en le stockant définitivement, soit deux fois les émissions d’une ville comme Dunkerque. Un projet ambitieux, qui a donné lieu à une phase de concertation préalable du 22 mai au 21 juillet 2023.

Le CO₂ est responsable de l’effet de serre, qui a pour conséquence l’augmentation des températures et la perturbation des écosystèmes. L’Union européenne et la France se sont engagées à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Mais la réduction des émissions ne suffit pas. Ainsi, la production du béton et de la chaux génère intrinsèquement du CO₂, le capter avant son émission dans l’air est alors nécessaire.

Des industriels des Hauts-de-France se mobilisent donc pour parvenir, par l’innovation, à séquestrer le CO₂ produit. C’est le cœur de l’initiative Cap décarbonation. Au travers de trois projets complémentaires, la Phase 2 du Programme K6 sur la cimenterie de Lumbres, le projet CalCC sur l’usine de production de chaux de Réty et le projet d’Artagnan avec les canalisations de transport de CO₂ et le terminal CO₂ sur le Port Ouest de Dunkerque, EQIOM, Lhoist (Chaux et Dolomies du Boulonnais), Air Liquide France Industrie, Dunkerque LNG et RTE sont engagés dans une démarche commune de décarbonation de l’industrie.

D’Artagnan, un projet estimé à 220 millions d’euros

« Dunkerque LNG est impliqué dans le Terminal CO₂ du projet D’Artagnan. Il comprend deux composantes : un réseau de canalisations de transport du CO₂ capté par les sites émetteurs vers Dunkerque, développé par Air Liquide et la construction d’un Terminal maritime pour l’export de CO₂ sur le port de Dunkerque, développé par Dunkerque LNG et Air Liquide », explique Pierre-François Sorato, responsable en charge du développement du terminal. Le Terminal CO₂ réceptionnera le CO₂ capté sur les sites de Lumbres et de Réty et le conditionnera en vue de son expédition vers des sites de séquestration en mer du Nord. Il sera implanté à l’avant-port ouest, et plus précisément sur la plateforme de l’ancienne base vie de construction du terminal méthanier, limitant ainsi l’impact sur les espaces naturels vierges. Les installations du Terminal CO₂ permettront de liquéfier et de réduire la pression du CO₂ qui sera ensuite stocké temporairement dans des réservoirs, avant de pouvoir être chargé dans des navires, semblables à des méthaniers (qui transportent le gaz naturel sous forme liquide), mais dix fois plus petits. Dans cette perspective, une nouvelle jetée longue de 200 mètres sera créée au sein du Terminal. Le coût du projet est d’environ 220 millions d’euros.

Une concertation publique efficace et concrète

« La force de Cap décarbonation réside dans une volonté commune, un partage d’expérience et une mutualisation de certains moyens. Ainsi, la concertation publique, réalisée du 22 mai au 21 juillet 2023, a été organisée de façon conjointe. Elle a réuni des centaines de personnes à l’occasion d’un cycle de 25 réunions », indique Pierre-François Sorato. « Les citoyens ont pu s’exprimer et ont été entendus. De façon concrète, des modifications ont été apportées au projet suite aux ateliers d’échanges ».

L’enquête publique est prévue dans les prochains mois. La décision d’investissement pour D’Artagnan devrait être prise fin 2024. Les travaux de construction sont prévus entre 2025 et 2027, pour une mise en service fin 2027. Un long chemin déjà bien engagé pour une industrie moins polluante.

www.cap-decarbonation.fr/fr

Article présenté sur la lettre d'information : Octobre 2023