Lettre d'information n°37 - Avril 2016

Rencontre

Humberto Duarte Santos, 27 ans, élu meilleur jeune calorifugeur de France

2016-04-06

Embauché en 2008 par l'entreprise PREZIOSO Linjebygg, Humberto Duarte Santos a appris le métier de calorifugeur sur le tas, au contact des anciens, en commençant à la base comme manoeuvre. Spécialisé en tôlerie-traçage où il excelle, Humberto est arrivé sur le chantier du terminal il y a bientôt deux ans. Récemment, il a remporté le concours du meilleur jeune calorifugeur de France. En mai, il se mesurera aux meilleurs jeunes Européens à Cologne en Allemagne.

Quand Humberto Duarte Santos est embauché chez PREZIOSO Linjebygg en 2008, il n’a aucune connaissance en calorifugeage. C’est pourtant la spécialité de cette entreprise basée à Vienne, près de Lyon, qui a décroché le lot « calorifugeage » sur le chantier du terminal. « Je suis électricien de formation », explique le jeune Portugais de 27 ans, originaire de Fatima (centre du Portugal). « Mon père travaillait déjà chez PREZIOSO Linjebygg, c’est lui qui m’a fait entrer dans l’entreprise. J’ai commencé à la base, comme manœuvre. J’ai appris mon métier sur le tas au contact des anciens ». Cet apprentissage, Humberto Duarte Santos le parfait au fil des gros chantiers sur lesquels il est appelé en France et en Europe. « Petit-à-petit, je me suis spécialisé en tôlerie et traçage. C’est une partie du métier que j’aime beaucoup. Je trace puis je découpe la tôle sur mesure qui sera posée sur l’isolant », précise-t-il. Il y a presque deux ans, Humberto Duarte Santos arrive à Loon-Plage sur le chantier du terminal. « J’y suis vraiment très bien. C’est une mission très intéressante. C’est rare de travailler sur un chantier de cette dimension. Et puis, je me sens bien à Dunkerque, les gens sont sympathiques et accueillants. Seul bémol, peut-être, le vent et la pluie auxquels nous ne sommes pas trop habitués au Portugal ». Humberto Duarte Santos sourit. Il aime cette vie qui le mène de chantier en chantier, tant pis si cela le contraint à ne rentrer au Portugal qu’une fois par mois, où l’attend sa fiancée qu’il va épouser cet été. « Cela va peut-être changer dans quelques années mais pour l’instant, ma future épouse accepte très bien cette vie de couple un peu particulière », se satisfait-il. Autre motif de satisfaction pour le jeune Portugais : le titre de meilleur jeune calorifugeur de France qu’il a décroché à Nantes il y a quelques semaines. « Nous étions une douzaine venue de toute la France », précise-t-il. « Nous avions une journée et demi pour monter une isolation complète sur une maquette. C’est la qualité et la rapidité du travail qui étaient notées par un jury d’experts ». Très fier de ce titre, Humberto Duarte Santos compte bien défendre ses chances en mai prochain au concours européen à Cologne en Allemagne.

Vie de chantier

Les sept tableautistes en formation pratique dans la salle de contrôle

2016-04-06

La salle de contrôle désormais opérationnelle, les sept tableautistes de Gaz-Opale qui officieront lorsque le terminal entrera en exploitation se familiarisent avec l'équipement depuis le 8 mars. Une formation pratique qui vient compléter la formation théorique qu'ils ont reçue pendant plusieurs mois.

« Le système de détection incendie du terminal est désormais en fonctionnement. Des équipes de TS LNG sont donc présentes toute la journée en salle de contrôle pour assurer les tests et vérifier que tout se passe bien. Elles nous ont demandé si les tableautistes de Gaz-Opale pouvaient prendre le relais de 18 h à 8 h le lendemain sachant que nous étions déjà en horaires postés et présents la nuit. Nous avons bien évidemment accepté. Nous voyons cela comme une formation pratique complémentaire pour nos tableautistes qui peuvent ainsi se familiariser avec l’équipement avant la mise en service du terminal », commente Thierry Denise, responsable de la division conduite chez Gaz-Opale.

Les sept tableautistes (un par équipe) ont investi la salle de contrôle depuis le 8 mars. Leurs rôles : surveiller les pressions, les températures et les débits des installations du terminal, gérer l’émission du gaz sur le réseau, l’état du stock de GNL dans les réservoirs et réceptionner les navires. C’est à eux qu’incombera aussi la surveillance générale du site via les très nombreuses caméras de contrôle. « J’apprécie vraiment cette formation pratique », témoigne Gauthier Decriem, l’un des futurs tableautistes du futur terminal. « Nous connaissions bien entendu l’outil que nous avons étudié en détails lors de notre formation théorique, mais c’est toujours mieux de pouvoir le tester dans les conditions du réel ». La formation est prévue pour durer jusqu’à la mise en gaz.

Extérieur chantier

25 jeunes filles élèves de 1ère S au lycée de l'Europe en visite sur le chantier

2016-04-06

25 jeunes filles élèves de 1ère S au lycée de l'Europe à Dunkerque ont visité le chantier du terminal le 23 mars dernier, accompagnées de leurs professeures. En préambule, elles ont rencontré quatre femmes salariées de Dunkerque LNG, Gaz-Opale ou encore Cofiva qui réalisent une belle carrière professionnelle dans un environnement réputé masculin. Une façon d'inciter ces jeunes filles à oser aller vers des métiers techniques.

« Souvent, les filles qui choisissent de passer un bac scientifique le font parce que cette section est réputée pour ouvrir toutes les portes », constate l’une des deux professeures qui accompagnent les jeunes filles pendant la visite du chantier. « Mais rares sont celles qui poursuivent ensuite vers un cycle d’études techniques comme ingénieur ou technicien supérieur dans l’industrie », regrette-elle. « D’où l’importance de journées de découverte sur le terrain comme aujourd’hui. Rien de tel que de rencontrer des femmes qui réussissent dans l’industrie ou le bâtiment à des postes à responsabilité pour avoir envie de faire comme elles ».

Les femmes que les jeunes élèves de 1ère S du lycée de l’Europe de Dunkerque ont rencontrées s’appellent Julie Hamel, Afifa Labbaoui, Valérie Friess et Béatrice Prud’homme. Toutes les quatre sont cadres et ingénieures chez Dunkerque LNG, Gaz-Opale (futur exploitant du terminal) ou encore Cofiva (filiale d’EDF) et ont en commun de s’épanouir dans leur profession, dans un environnement pourtant réputé masculin. « A mon époque, j’ai eu un peu de mal à trouver une orientation professionnelle. Je n’osais pas aller vers des études techniques un peu compliquées, j’avais peur de ne pas être à la hauteur mais j’ai tenté ma chance ! », se souvient Afifa Labbaoui, ingénieure projet chez Cofiva. « Je pense que de pouvoir discuter avec des femmes qui ont choisi de faire carrière dans la technique m’aurait décomplexée. C’est le message que je souhaite faire passer aujourd’hui. J’ai envie de dire à ces jeunes filles : « Allez-y, foncez ! » ». « Il ne faut surtout pas se brider, s’autocensurer parce qu’on est une femme », renchérit Julie Hamel, ingénieure chez Cofiva. « L’important est d’aller vers ce que l’on a envie de faire sans s’imposer de contraintes »  ajoute Valérie Friess, Directrice Exploitation de Gaz-Opale. « A partir du moment où il y a les compétences, il n’y a aucun problème à se faire accepter. La diversité et la mixité sont la richesse des entreprises », conclut Béatrice Prud’homme, Présidente de Gaz-Opale et Directrice Générale des Opérations pour Dunkerque LNG.

Le 29 avril, ce sera au tour de lycéennes de section scientifique du lycée Jean-Bart de Dunkerque de se rendre sur le chantier, avec le même objectif.