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Opérations et grands projets

Juan Vazquez est le nouveau président de Dunkerque LNG et Gaz-Opale

02/07/19

Le 15 avril dernier, Juan Vazquez a été nommé président de Dunkerque LNG et de Gaz-Opale. Il succède à ce poste à Béatrice Prud'homme. L'occasion pour nous de revenir sur son parcours professionnel et d'évoquer avec lui les projets et enjeux à court terme du terminal méthanier.

Ingénieur diplômé de l’Université Libre de Bruxelles, Juan Vazquez est âgé de 55 ans. Il a démarré sa carrière professionnelle comme assistant chercheur au département de génie électrique de cette même université avant de rejoindre Siemens Belgique. Après un passage de deux ans dans une société pan-européenne de télécommunication, Juan Vazquez rejoint, fin 2001, la société Fluxys, gestionnaire de l’infrastructure de transport et de stockage de gaz en Belgique et exploitant du terminal méthanier de Zeebrugge. Juan Vazquez a dirigé plusieurs départements au sein de Fluxys, dont le comptage et l’ingénierie, avant de prendre la responsabilité de la filiale suisse du groupe en 2012. A partir de 2014, il a dirigé la filiale de services informatiques de Fluxys, tout en assurant la direction générale de Gas.be, l’association belge du gaz. Lorsque Fluxys est devenu actionnaire majoritaire du terminal méthanier, Juan Vazquez en a pris la direction générale fin 2018, avant d’être nommé président de Dunkerque LNG et de Gaz-Opale en avril dernier.

Concernant le développement du terminal méthanier à court et moyen terme, Juan Vazquez évoque trois axes possibles. En premier lieu, le nouveau président souhaite que la totalité de la capacité de regazéification du terminal soit commercialisée. « Actuellement, nos clients nous ont acheté une capacité de 10 milliards de m3 par an (ou bcm, pour bilion cubic meters), qu’ils peuvent ou non utiliser. Cela leur apporte une grande flexibilité. Mais notre installation est en capacité d’accueillir des navires supplémentaires, pour une capacité équivalente de 2 à 3 bcm. Nos équipes commerciales travaillent donc actuellement avec l’ensemble de acteurs du marché pour proposer cette capacité, sachant que nous avons évidemment une préférence pour un ou des clients qui accepteraient de s’engager sur du long terme, j’entends par là 15 à 20 ans, afin de nous donner de la visibilité », commente Juan Vazquez.

En second lieu, le président a l’ambition de conforter les activités de « petite échelle » sur le terminal méthanier. Par « activité de petite échelle », il faut comprendre, d’une part, le chargement en GNL de camions citernes pour aller approvisionner des navires à propulsion au GNL par la route ou des stations-services et d’autre part, l’avitaillement de navires à propulsion au GNL directement en mer. « Dans la démarche de transition énergétique dans laquelle la planète est en train de s’engager, le GNL, bien moins polluant que le fioul lourd, apparaît comme le carburant maritime de demain. Voilà pourquoi, nous investissons dans ces deux nouvelles activités. Nous venons d’achever la construction de la station d’approvisionnement des camions citernes qui, à terme, pourra approvisionner jusqu’à 3 000 camions par an. Si le marché est réellement porteur comme nous le croyons, deux autres quais pourraient être implantés pour porter notre capacité à 9 000 camions par an à moyen terme. Nous allons également adapter notre jetée et ses équipements afin qu’elle puisse accueillir des méthaniers-avitailleurs de plus petite taille que les méthaniers que nous recevons habituellement. »

En troisième et dernier lieu, le terminal méthanier ambitionne de capter toutes les opportunités de développement découlant de l’évolution du marché, ainsi que des besoins de ses clients, présents ou futurs. Un exemple pourrait être une extension des capacités de transbordement, grâce, par exemple, au GNL produit à Yamal en Sibérie. « Il faut savoir que le Nord de la Sibérie est bloqué par les glaces entre 7 et 9 mois par an. De ce fait, le transport de GNL ne peut se faire qu’avec des méthaniers brise-glaces dont les coûts d’achat et d’entretien sont beaucoup plus élevés que ceux des méthaniers conventionnels. De ce fait, leur utilisation ne se fait qu’en cas d’absolue nécessité. D’où l’intérêt d’avoir, sur sa route, un terminal où décharger le GNL depuis un méthanier brise-glace avant de le recharger sur un méthanier conventionnel afin qu’il soit acheminé vers son lieu de consommation final », explique Juan Vazquez. Mais d’autres exemples de développement sont possibles, comme la réception de gaz en provenance du Qatar, suite à sa décision d’augmenter, de manière significative, ses capacités de liquéfaction. Et encore bien d’autres.

Article présenté sur la lettre d'information : Juillet 2019

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