Lettre d'information n°12 - Janvier 2014

Rencontre

Samir Sheref, manoeuvre chez SMM : « Fier d'être passé d'allocataire du RSA à salarié à temps plein »

2014-01-15

Samir Sheref, bourbourgeois de 35 ans, était jusqu'il y a peu allocataire du RSA. La clause d'insertion qui engage les entreprises intervenantes sur le chantier à embaucher un certain nombre de personnes éloignées de l'emploi lui a permis d'être recruté comme manœuvre chez SMM, sous-traitant d'Entrepose Projets. Samir Sheref en tire une très grande fierté. Nous l'avons rencontré.

« J’ai vraiment reçu un très bon accompagnement de la part de la Maison de l’emploi de Bourbourg, puis d’Entreprendre Ensemble. Si aujourd’hui, je suis sorti de la galère, si j’ai la chance de pouvoir travailler à temps plein, c’est bien grâce à eux ». Samir Sheref est un homme beaucoup plus heureux depuis qu’il a intégré la société SMM en mars 2013 comme manœuvre. Samir Sheref n’avait, jusqu’alors, jamais pu trouver d’emploi stable. Alternant périodes d’intérim et de chômage, il était dernièrement allocataire du RSA. « C’est ma conseillère à l’emploi qui a proposé ma candidature au GEIQ MI* au vu de mes compétences », précise Samir Sheref. Ce groupement d’employeurs, farouche défenseur de l’insertion, a, en effet, été choisi par SMM, sur proposition d’Entreprendre Ensemble, pour réaliser le recrutement, prendre en charge toutes les démarches administratives et le suivi personnel du nouveau salarié. Par ce travail, le GEIQ MI accompagne les entreprises intervenantes sur le chantier et les aide à répondre à la clause d’insertion qui les oblige à recruter des personnes dites « éloignées de l’emploi ». « L’entretien d’embauche s’est très bien passé, mon profil correspondait à ce que recherchait SMM. J’ai donc décroché le poste », continue Samir Sheref. D’abord embauché pour une période de six mois, le jeune manœuvre a vu son contrat prolongé jusqu’à fin 2014. « Je travaille sur le secteur des réservoirs », ajoute-t-il. «La plus grande partie de mon travail consiste à meuler des pièces qui sont ensuite envoyées au soudage pour la fabrication des cuves intérieures. C’est un travail qui me plaît. J’ai été très bien accueilli par les collègues. Cet emploi à temps plein, c’est une vraie bouffée d’oxygène ».

*Groupement d’Employeurs Insertion et Qualification Métallurgie Industrie

Vie de chantier

Retour sur les moments-clé de 2013 et les perspectives 2014 à mi-parcours du chantier

2014-01-15

Alors que le chantier est officiellement entré dans sa seconde partie mi-décembre, Marc Girard, président de Dunkerque LNG, revient sur les événements marquants de 2013 et sur les perspectives pour 2014. Très heureux de n'avoir dû déplorer aucun accident grave ou fatal en 2013, il invite chacun à maintenir toute sa vigilance pour conserver ce très haut niveau d'exigence en termes de sécurité

« Plusieurs événements ont marqué notre chantier en 2013 alors que ce dernier est entré dans sa phase la plus active. De grandes étapes ont également été franchies », se réjouit Marc Girard. L’arrivée du tunnelier sur site, suivi de son baptême, en juin, lors d’une émouvante cérémonie, puis de sa descente dans le puits à 50 mètres de profondeur le 26 août resteront parmi les évènements phares de 2013. « Le tunnelier est entré en phase active en septembre. Fin décembre, 600 mètres des 5 kilomètres de tunnel étaient creusés. Sauf grosse avarie, la totalité du tunnel devrait être terminée fin 2014 », résume Marc Girard. Autre belle étape à souligner : la mise hors d’eau des trois réservoirs intervenue le 19 décembre dernier. « L’extérieur des réservoirs est désormais terminé, avec la levée des trois dômes et le bétonnage complet, laissant toute latitude au montage des cuves internes », précise Marc Girard. 2013 aura vu également la montée en puissance du chantier « process », avec l’arrivée, à partir de septembre des 5 regazéifieurs (20 colis au total) depuis le Japon. Le montage du premier vient de s’achever fin 2013. « En décembre, GRTGaz a également procédé à la mise en gaz de la canalisation de 17 km qui vient d’être construite entre le site et la station de Pitgam.

En 2014, les travaux sur le process du futur terminal seront sans nul doute la partie la plus active du chantier, avec le montage mécanique de la tuyauterie et des gros équipements mais également la construction de la jetée où accosteront les futurs méthaniers. « Nous avons passé 2013 sans accident grave ou fatal et je m’en félicite. Nous restons vigilants pour tenir cette exigence », note encore Marc Girard, avant de revenir sur les 988 contrats signés cumulés depuis le début du chantier. « Gageons qu’en 2014, le chiffre symbolique des 1 000 postes sera largement dépassé », conclut Marc Girard.
«L’emploi d’un maximum d’habitants de la région dunkerquoise est et restera une priorité pour nous ».

Extérieur chantier

Innocold veut ancrer le froid à Dunkerque

2014-01-15

Retour en images sur Innocold qui vise la création d'un centre d'essai et de formation sur les hydrocarbures cryogéniques, pour lequel une étude de faisabilité est en cours. A terme, l'objectif est de faire de Dunkerque un véritable pôle d'excellence régional sur les technologies du froid.

Innocold, l’institut technologique du froid, a été créée en 2011 sous l’impulsion conjointe de Dunkerque LNG, de la CUD, de l’Université du littoral et de quelques d’industriels de la Côte d’Opale, dans le but de développer des projets de recherche sur la cryogénie*, en s’appuyant sur les quantités de froid uniques générées par l’implantation du terminal méthanier et son stock de GNL à -163°. Depuis, plusieurs projets de recherche publics-privés (vieillissement des matériaux, modélisation de l’épandage du GNL...) ont été lancés. D’autre part, l’ULCO propose depuis 2012 une option « froid » adossée à deux de ses licences professionnelles. Cette offre de formation sera complétée par un niveau bac +5 (master, ingénieur).

www.innocold.com

*On appelle « cryogénie » la production et l’étude des très basses températures, inférieures à -150°.