Lettre d'information n°14 - Mars 2014

Rencontre

Sophie Berr, assistante rapport et statistiques chez Gaz-Opale : « L'occasion unique de participer à la naissance d'un gigantesque équipement industriel »

2014-03-11

Sophie Berr a intégré l'équipe de Gaz-Opale, futur exploitant du terminal méthanier, le 1er août 2013. Elle travaillait précédemment à la Raffinerie des Flandres Total. Assistante rapport et statistiques, la jeune femme met actuellement en place les outils informatiques et les logiciels qui lui permettront de mener à bien sa mission lorsque le terminal entrera en fonctionnement fin 2015.

Si Sophie Berr a décidé de quitter sa Lorraine natale, un DUT génie des procédés chimiques en poche, c’est parce que le groupe Total lui a proposé un poste très intéressant sur son site de Loon-Plage. C’était en janvier 2009. « J’étais agent technique, chargée du suivi quotidien des installations catalytiques », résume-t-elle. « Ce travail me plaisait beaucoup. Hélas, peu de temps après mon arrivée, la Raffinerie des Flandres a fermé ». La jeune Lorraine se retrouve reclassée à l’ATCO (Assistance Technique Côte d’Opale), l’un des nouveaux départements créés suite à l’arrêt de l’activité raffinage. « J’ai alors fait du suivi de procédés, notamment sur les colonnes de distillation. J’étais appelée en renfort sur les arrêts dans les raffineries du groupe Total en France et à Anvers, en Belgique », ajoute la jeune femme de 26 ans. Un travail intéressant, certes, mais qui l’oblige à de fréquents déplacements, peu compatibles avec ses nouvelles fonctions de jeune mère de famille. Aussi, quand Sophie Berr voit passer les offres d’emploi proposés par Gaz-Opale, filiale de Dunkerque LNG et futur exploitant du terminal méthanier, elle les consulte attentivement. « Le poste d’assistante rapport et statistiques a tout de suite retenu mon attention parce qu’il collait parfaitement à mon profil », témoigne-t-elle. CV, lettre de motivation, convocation par un cabinet de recrutement, entretiens… Sophie Berr suit la procédure classique et est finalement retenue pour le poste. Elle rejoint Gaz-Opale le 1er août 2013. « J’en suis vraiment très heureuse », confie-t-elle. « D’abord parce que ce poste m’a offert l’opportunité de continuer à vivre à Dunkerque où mon conjoint m’a rejoint mais aussi parce qu’il représente pour moi l’occasion unique de participer à la naissance d’un gigantesque équipement industriel », s’enthousiasme-t-elle. Lorsque le terminal entrera en fonctionnement, la jeune femme sera chargée du reporting et du bilan matières via des tableaux de bord et des logiciels de calculs. « Je ferai quotidiennement le point sur les entrées et les sorties, les quantités de GNL déchargées par les méthaniers, les quantités de gaz envoyé sur le réseau, le niveau de stock dans les cuves…», détaille-t-elle. En attendant les premiers essais en 2015, Sophie Berr contribue à la mise en place des outils informatiques et des logiciels dont son service aura besoin pour assurer sa mission. 

Vie de chantier

L'ancrage des plates-formes sur les dômes des 3 réservoirs en cours d'achèvement

2014-03-11

Les plates-formes qui accueilleront l'ensemble des équipements, dont les tuyauteries de remplissage et de vidange du GNL, viennent d'être installées sur les dômes des R1 et R2. Sur le R3, les travaux sont en cours d'achèvement. Le point avec Pierre Demey, ingénieur travaux chez Bouygues Travaux Publics.

Les travaux d’ancrage des plates-formes sur les dômes des trois réservoirs ont commencé en décembre 2013. Cette opération de haute technicité a nécessité la mobilisation à temps complet de 65 compagnons, soit une vingtaine par plate-forme. « Ces plates-formes ont un rôle essentiel puisque ce sont elles qui vont accueillir l’ensemble des tuyaux. Ceux-ci vont longer chacune des cuves à la verticale puis partir à l’horizontale au sommet des dômes, et être retenus par la plate-forme, pour ensuite pénétrer dans le réservoir, précise Pierre Demey. Les deux plus importants d’entre eux seront le tuyau d’amenée du gaz naturel liquéfié et le tuyau de pompage ».

Les trois plates-formes ont été réalisées en béton armé. Pour les construire, les compagnons ont commencé par ancrer 35 massifs sur le dôme du réservoir. 35 poteaux en béton armé préfabriqués au sol ont ensuite été posés sur chacun des massifs à l’aide d’une grue spécifique. Puis, le tout a été réglé et stabilisé par des bracons métalliques inclinés avant scellement définitif au niveau des jonctions massifs-poteaux. Ensuite, des tours d’étaiement (de grands échafaudages), également préfabriquées au sol, ont été posées entre les poteaux, sur lesquelles un plancher en bois a été mis en place. Cet étaiement fût nécessaire pour que les poutres en béton armées construites pour relier les poteaux entre eux aient le temps de bien se solidifier. Il a ensuite été enlevé. 

Le chantier a été parfaitement maîtrisé : le 30 janvier dernier, la plate-forme béton du R1 était achevée. Mi-mars, celle du R2 sera totalement terminée. Quant à la plate-forme du R3, les compagnons sont actuellement occupés de réaliser le bétonnage des dernières poutres. ENTREPOSE Projets prend déjà le relais pour la pose des structures métalliques secondaires et des tuyauteries ».

Extérieur chantier

Suivi écologique du chantier : une problématique parfaitement maîtrisée

2014-03-11

Dunkerque LNG a mis en place d'importantes mesures de protection et de suivi afin d'éviter ou au moins de limiter les perturbations sur la faune et la flore protégées, situées à proximité du chantier. Pierre Misandeau, ingénieur environnement pour Cofiva, assistant du Maître d'Ouvrage, nous en donne le détail.

« L’inventaire réalisé avant que le chantier du terminal ne commence, a démontré la présence d’espèces animales et végétales protégées à proximité », explique Pierre Misandeau. « Dès lors, il était évident pour Dunkerque LNG de prendre les mesures nécessaires afin de les impacter le moins possible ». Ainsi, à 100 mètres à l’Est des réservoirs, a été localisée l’une des plus grandes colonies de Sternes naines de France, avec une population d’environ 300 individus. Au Nord des futurs bâtiments administratifs, il est apparu qu’une zone était particulièrement adaptée au développement des salicornes. La mesure phare prise à l'issue du débat public de 2007 a été de modifier le plan masse du terminal pour éviter totalement ces 2 zones. « L’étude a également montré que l’avant-port Ouest était un lieu de passage pour les phoques gris et les phoques veaux marins et que le chantier se trouvait sur une zone propice à la nidification des Petits Gravelots », complète Pierre Misandeau.

Dunkerque LNG a souhaité se faire accompagner par les experts d’un bureau d’études écologiques, Biotope, afin d’être sûr de prendre les bonnes décisions et mesures de protection. Chaque contractant du chantier a également du recruter un écologue dans son équipe afin de pouvoir répondre immédiatement à n’importe quelle problématique écologique. « Ensemble, nous sommes parvenus à prendre des mesures intelligentes et réellement efficaces », note Pierre Misandeau. « Par exemple, nous faisons en sorte d’éclairer uniquement le chantier et non ses abords, afin de ne pas aider les prédateurs naturels des sternes naines que sont le goéland et le renard, à mieux repérer leurs proies. Nous nous attachons également à maîtriser le bruit par la pose d’écrans acoustiques (voiles béton, cases à agrégats, ...). Nous limitons au maximum l’envol de sable grâce à l’emploi de fixateurs (argile, …). L’enjeu est de ne pas faire sortir plus de sable qu’il n’en rentre sur le chantier, ceci afin de protéger la zone de développement des salicornes, qui doit absolument rester humide et vaseuse. Par ailleurs, nous avons mis en place des mesures pour limiter ou protéger (cf photo) les nidifications de Petits Gravelots sur le chantier ». Enfin, lors du battage des pieux pour la construction de la jetée, des « rideaux à bulles » sont activés afin de limiter la propagation d’ondes acoustiques dans l’eau qui risquent de désorienter les animaux marins.