Si Rachel Lotte s’est installée en France en 2006 alors qu’elle ne parlait pas un mot de français ou presque, c’est parce que la jeune femme est tombée amoureuse. « J’ai suivi celui qui allait devenir mon mari et le père de mon fils, un français rencontré alors que je faisais des études en sciences environnementales en Angleterre », explique la jeune femme, dont le français est désormais presque parfait. Rachel Lotte n’en a pourtant pas fini avec les expatriations puisque son mari, à peine embauché par une entreprise dunkerquoise, est muté en Allemagne puis en Finlande où elle le suit également. « Et puis, notre fils est né. Nous avons donc décidé de rentrer en France pour lui apporter une vraie stabilité », commente Rachel Lotte. Installée à Oye-Plage, la jeune femme enchaîne les missions d’intérim, avant de tomber sur une offre déposée par Entrepose Projets sur le site de Pôle Emploi. « Ce poste d’assistante administrative me correspondait complètement. J’ai donc postulé et passé un premier entretien à Pôle Emploi. Le fait que l’anglais soit ma langue maternelle a vraiment joué en ma faveur pour un poste dans un environnement aussi international que le chantier du terminal. J’ai ensuite rencontré le directeur projet d’Entrepose sur site et j’ai finalement été embauchée en août 2012 ».

Depuis Rachel Lotte s’épanouie complètement dans un travail qui lui permet de faire « chaque jour, plein de choses différentes », insiste-elle. « Je suis dans les papiers jusqu’au cou ! Je réalise le suivi administratif de tous les sous-traitants d’Entrepose. Je contrôle la validité des documents et des procédures. Une grande partie de ces documents sont d’ailleurs bilingues français-anglais, je suis donc dans mon élément ! Par ailleurs, j’ai aussi une mission très intéressante d’assistante écologue sur le terrain pour le consortium EPBY*. Je contrôle que les directives mises en place pour le respect de l’environnement sont bien appliquées. Je m’assure également que les oiseaux protégés qui viendraient nicher sur le site sont bien mis à l’abri, et les procédures à mettre en place dans un tel cas, bien appliquées. Bref, je ne m’ennuie jamais ! » C’est tellement vrai que Rachel Lotte reste un temps sans voix quand on lui demande si elle envisage un jour de repartir avec sa famille vivre en Angleterre. En fait, elle n’y avait même jamais pensé ! « Mais c’est pour la vie que je suis en France ! », s’enthousiasme-t-elle.

*Entrepose Projets et Bouygues TP, groupement titulaire du lot « Réservoirs » sur le chantier.

La station de pompage, actuellement en cours de construction, aura un rôle stratégique dans le futur dispositif de fonctionnement du terminal méthanier. Installée à 15 mètres de profondeur, dans le grand puits, elle devra pomper les eaux tièdes de la centrale nucléaire de Gravelines qui arriveront  via le tunnel de 5 km, pour les acheminer à la surface, jusqu’aux échangeurs (ou ORV) dont la fonction est de réchauffer le GNL pour le passer à l’état gazeux. Il pourra alors intégrer le dispositif normal de distribution du gaz. « Le groupement BRS* a  réalisé les parois moulées et le radier de ce puits de 30 mètres de diamètre», explique Rafael Rivera Galindo. « C’est maintenant au tour des entreprises sous-traitantes de TS LNG de réaliser le génie civil de la station de pompage proprement dite, selon une géométrie étudiée qui permettra aux eaux tèdes d’être correctement dirigées vers les cinq chambres où seront logés les tuyaux et les pompes. Une sixième chambre accueillera le système anti-incendie composé de trois pompes, deux électriques et une diesel ». Les équipes de Sogea (groupe Vinci), composées d’une vingtaine de compagnons, réalisent actuellement le bétonnage dans un espace confiné et difficile d’accès. « Il s’agit de construire les murs des différentes chambres en béton armé. Nous utilisons des armatures de 25 à 32 mm. Le béton doit, en effet, être particulièrement solide pour absorber les importantes vibrations des pompes et surtout résister aux normes sismiques imposées sur le chantier », commente Rafael Rivera Galindo. « Les murs, d’une épaisseur d’un mètre, sont coulés en deux étapes ». Fin août, début septembre, les travaux de génie civil devraient être terminés. TS LNG pourra alors se consacrer au process avec la pose de la tuyauterie et du système d’écluse qui permettra d’isoler les pompes en cas d’avarie ou de maintenance.

*BRS : Bessac, Razel-Bec, Soletanche, titulaire du lot Tunnel

Les travaux de terrassement de la 2^ème phase d’aménagement du PAarc des Rives de l’Aa ont démarré depuis quelques semaines maintenant. Ils sont financés à hauteur de 3 millions d’euros par Dunkerque LNG, dans le cadre des mesures compensatoires à la construction du terminal méthanier à Loon-Plage. Le coût total estimé est de 4,7 millions. Porté par le SIVOM des Rives de l’Aa et de la Colme, maître d’ouvrage, le PAarc des Rives de l’Aa est pour le moment constitué par l’immense stade nautique olympique « Albert Denvers » dont la vocation est purement sportive, par la piste périphérique et par la Colline de l’Aa.. Y sont surtout organisées des compétitions nationales et internationales d’aviron, de kayak, de triathlon, de natation longue distance, … L’aménagement d’un 2^ème plan d’eau à vocation plus ludique dans un espace paysager et naturel va permettre de créer un véritable poumon vert à l’Ouest du Dunkerquois qui sera aussi un atout pour le développement touristique. D’autant que le PAarc devrait accueillir, à moyen terme, des structures d’hébergement type auberge de jeunesse et village vacances. Sur ce plan d’eau, des activités de téléski nautique, de voile légère, de pédalo, de canotage seront proposées. La création de zones humides, d’une colline paysagère et de nombreux espaces boisés devrait en faire un lieu de repos et de promenade privilégié. La fin des travaux d’aménagement du 2^ème plan d’eau (hors aménagements paysagers) est prévue pour la fin du premier semestre 2015.