Lettre d'information n°19 - Septembre 2014

Rencontre

Jean Azambre, planificateur projet chez Cofiva : « Je veille à ce que les plannings se coordonnent pour éviter tout retard sur le projet »

2014-09-10

Jean Azambre, 45 ans, est entré chez EDF/Cofiva il y a deux ans et demi au poste de planificateur projet pour le chantier du terminal méthanier. Basé à Paris La Défense, il se rend sur site plusieurs fois par mois, avec en tête un seul impératif : veiller à la concordance des plannings entre l'ensemble des intervenants pour que le chantier ne prenne aucun retard.

« Vous savez, j’ai un lourd passé de planificateur projet », confesse en souriant Jean Azambre quand on lui demande d’évoquer sa carrière professionnelle. L’homme a, en effet, exercé cette fonction pendant de très longues années chez GDFSuez, notamment pour la construction de Cycles Combinés Gaz, avant de devenir chef de projet adjoint dans la construction de fermes solaires en France, puis d’avoir une expérience très instructive en exploitation sur des unités de cogénération. Mi Lorrain, mi Normand, Parisien d’adoption, Jean Azambre est donc revenu à ses premières amours en intégrant EDF il y a deux ans et demi. « J’ai été embauché comme planificateur projet par EDF CIT et je travaille pour une filiale, Cofiva, qui a un rôle d’assistance à maître d’ouvrage sur le chantier du terminal méthanier. Basé à Paris La Défense, Jean Azambre vient plusieurs fois par mois sur site. Son rôle ? Veiller, avec son homologue sur site Thomas Djemaï, à ce que l’ensemble des plannings des trois contractants principaux (TS LNG, EPBY et BRS), mais également du Grand Port Maritime, de RTE et de GRTgaz (en résumé, de tous les intervenants du projet) soient cohérents entre eux pour éviter tout retard. « Si, à un moment, un intervenant prend du retard, ou ne peut pas commencer un travail parce que l’intervenant précédent n’est pas à l’heure, cela peut avoir des répercussions sur l’ensemble du projet ». Son rôle consiste également à contrôler les avancements donnés par chacun des intervenants ; « mais puisque tout vérifier serait trop fastidieux, nous priorisons ces contrôles sur les activités critiques / sous-critiques, celles qui, si elles sont impactées, entraînent logiquement un retard sur le projet. Pour ce faire, nous nous appuyons sur un logiciel spécifique et sur divers professionnels  notamment les superviseurs de chantier et les ingénieurs études. Planifier, c’est d’abord et avant tout un travail d’équipe ».

Un rôle essentiel qui demande de grandes facultés d’adaptation et de synthèse. Mais aussi une bonne résistance au stress ! Prévisionniste, Jean Azambre a aussi un rôle d’alerte auprès du maître d’ouvrage du chantier, Dunkerque LNG. En cas de risque de dérapage du planning, par exemple. « C’est une tâche astronomique mais un rôle passionnant », résume-t-il en guise de conclusion.

Vie de chantier

Les tests hydrostatiques en cours sur les trois réservoirs

2014-09-10

Les tests hydrostatiques sur les trois réservoirs ont commencé début juillet. Leur but est de vérifier la bonne tenue des fondations, l'étanchéité de la cuve intérieure (qui recevra le GNL) et son bon placement dans l'enveloppe de béton. Le point sur ces manoeuvres délicates avec David Cieslik, responsable Qualité chez Entrepose Projets.

Le 4 juillet dernier, les tests hydrostatiques ont débuté sur le R1. « Nous intervenons une fois l’ensemble du soudage terminé dans la cuve intérieure en acier 9 % nickel », explique David Cieslik. « L’objectif des tests hydrostatiques est de s’assurer que la cuve soit parfaitement étanche mais également qu’elle ait bien pris sa place dans l’enveloppe de béton, de façon à ce qu’elle ne puisse plus bouger ». Le test hydrostatique se fait par remplissage d’eau, grâce à une pompe connectée à la mer et reliée au sommet du réservoir par des dizaines de tuyaux. L’eau de mer est filtrée au cours du remplissage, mais également lors de la vidange de la cuve. La cuve est remplie jusqu’à 19,36 mètres de hauteur, soit 1,25 fois sa charge maximale. « Cela représente quand même 120 000 m3 d’eau ! Il faut environ une semaine pour que la cuve soit remplie », précise David Cieslik. Cette opération délicate mobilise actuellement sept personnes sur site. « Le plus important pour nous est de nous assurer, avant de commencer à remplir, que les soudures sont parfaites », commente le responsable Qualité. Ensuite, nous effectuons un contrôle du tassement et de l’inclinaison de la cuve tous les 25 % de remplissage et de vidage de la cuve, qui lui, est prévu pour s’étaler sur une dizaine de jours, les pompes de rejet étant moins puissantes.

Enfin lors de la vidange, un nettoyage complet haute pression de la cuve à l’eau douce est réalisé. « Fastidieux mais indispensable ! » conclut-il.

Les tests hydrostatiques sont désormais terminés sur les R1 et R2. Ils sont en cours sur le R3. Fin prévue début octobre au plus tard. 

Extérieur chantier

Dix rondiers ont été embauchés par Gaz-Opale

2014-09-10

Dix rondiers (cinq femmes et cinq hommes) ont rejoint les effectifs de Gaz-Opale, futur exploitant du terminal méthanier. Ils ont officiellement accepté la proposition d'embauche qui leur était faite, avant de signer leur contrat. Cet événement a été célébré en présence de Marc Girard, président de Dunkerque LNG et de Pierre Langry, directeur d'exploitation de Gaz-Opale.

Certains étaient opérateurs chez Triselec, d’autres travaillaient dans le bâtiment ou l’agroalimentaire avant une période de chômage plus ou moins longue. Jeunes, seniors, hommes, femmes… Ils sont dix aujourd’hui à avoir été embauchés au poste de rondier chez Gaz-Opale, le futur exploitant du terminal méthanier. On imagine leur joie et leur soulagement, d’autant que la signature de ces contrats vient clore une année d’un long cheminement. « Tout a commencé le 20 septembre 2013 par une réunion d’information collective organisée par Pôle emploi et Entreprendre ensemble, à laquelle 79 personnes ont participé », commente Pierre Langry. 70 d’entre elles ont décidé de poursuivre. Elles ont ensuite passé des tests suivant la MRS (Méthode de Recrutement par Simulation) qui permet de voir très vite quelles personnes ont réellement le profil pour le poste en observant leur façon de réagir en conditions réelles de travail et leurs aptitudes. « Sur les 27 ayant réussi les test MRS, 15 ont finalement été sélectionnées pour intégrer le GEIQ MI* sous la forme d’un contrat de professionnalisation pour les préparer au CQP** d’équipier autonome d’installation industrielle », ajoute Pierre Langry. La formation s’est déroulée sur six mois. Elle a alterné théorie et pratique, dont une partie sur le plateau technique d’Oleum, le centre de formation de Total Dunkerque et sur le site du terminal méthanier de Zeebrugge (Belgique). Chaque stagiaire était accompagné par un tuteur, salarié de Gaz-Opale, pour l’aider à appréhender au mieux sa période de formation. Au final, Gaz-Opale a donc embauché 10 rondiers sur les 15 formés. Les cinq non retenus se sont vus proposer par le GEIQ MI un accompagnement pour leur permettre de trouver rapidement un emploi qui corresponde à leur montée en compétences.

Visionnez la vidéo :

*Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification Métallurgie et Industrie
**Certificat de Qualification Professionnelle