Lettre d'information n°23 - Janvier 2015

Rencontre

Patricio Martins, chef d'équipe chez Prezioso : Un chantier d'une toute autre dimension

2015-01-13

Patricio Martins, Portugais de 38 ans, a fait toute sa carrière professionnelle dans le groupe Prezioso (dont une agence est implantée à Petite Synthe), hormis une parenthèse de 4 ans entre 2004 et 2008. L'entreprise, spécialisée dans le montage d'échafaudages, le calorifugeage et la peinture industrielle, est une habituée des grands travaux. Ses salariés aussi. Depuis 10 mois, Patricio Martins travaille comme chef d'équipe sur le chantier et, à ce titre, gère le montage des échafaudages sur les trois réservoirs. Un travail qui demande beaucoup de rigueur et de professionnalisme. Quand on travaille à plus de 50 mètres de haut, tout se complique, forcément.

Patricio Martins est un habitué des grands travaux. Chef d’équipe chez Prezioso, il gère le montage des échafaudages sur les très gros chantiers. Depuis 1997, il a déjà travaillé dans toute la France, en Belgique, aux Pays-Bas ou encore en Norvège. « Souvent, on part pour au moins 5 ou 6 mois », précise-t-il. « Ici, à Loon-Plage, c’est encore une autre dimension puisque je suis arrivé il y a déjà 10 mois. Originaire de Fatima dans le centre du Portugal, Patricio Martins dit ne pas connaître la routine. Il a deux collègues chefs d’équipe. A trois, ils gèrent une trentaine de salariés, spécialisés dans le montage des échafaudages. « Nous travaillons sur les trois réservoirs en même temps. Ca fait un chef d’équipe par réservoir et pour une dizaine de bonhommes », commente-il. « En ce moment, nous sommes occupés à monter des échafaudages sur les plateformes en haut des cuves, afin que les confrères puissent souder en sécurité toute la tuyauterie, puis l’isoler ». Un travail difficile qui demande énormément de rigueur et le respecter de consignes de sécurité extrêmement strictes. « Le matériel est acheminé là-haut par monte-charge. Il faut ensuite le décharger. Nous sommes continuellement rattachés par un système de baudrier. Lorsque nous nous déplaçons, nous utilisons une double-longe qui nous assure toujours un point d’attache », détaille Patricio Martins, pour qui la peur du vide n’est pas un problème. « C’est une question d’habitude. Je ne dis pas que la première fois que j’ai monté un échafaudage à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, je n’ai pas eu d’appréhension. Mais désormais, je travaille en hauteur comme sur le sol, sans aucune angoisse. Et heureusement !», conclut-il en riant.

Vie de chantier

Les tests sous pression sont lancés

2015-01-13

Pour des raisons évidentes de sécurité, l'étanchéité de chaque joint qui fait la liaison entre les divers tuyaux qui transporteront des fluides (liquides et gazeux) doit être vérifiée très minutieusement. C'est l'objet des « tests sous pression » actuellement réalisés par TS LNG (mais également par EPBY sur le chantier des réservoirs). Commencés côté TS LNG, en septembre 2014 sous la supervision d'Andrea Nenci, ils devraient se poursuivre jusqu'en juin 2015.

Juste avant la trêve de Noël, TS LNG avait déjà vérifié l’étanchéité des joints sur plus d’un kilomètre de tuyauterie, au moyen de « tests sous-pression », dans la zone entre l’appontement et les réservoirs. « Nous n’en sommes encore qu’au cinquième de l’ensemble », précise Andrea Nenci, coordinateur de ces tests pour TS LNG. « Nous devons vérifier tous les joints entre les tubes, qu’ils soient mécaniques ou soudés. C’est un très gros travail qui se fait une fois que la qualité de soudure a été vérifiée par radiographie (par IS Soudure) ».

Cette attention portée aux soudures et aux joints n’est pas anodine. La tuyauterie du futur terminal est en effet destinée à transporter des fluides liquides et gazeux. Aucune fuite n’est donc acceptable, pour des raisons évidentes de sécurité. «Chaque test est adapté au fluide qui sera transporté et à sa pression. Nous devons tenir compte également des caractéristiques de chaque tuyau. Il n’y a donc pas un seul type de test sous pression mais autant qu’il y a de types de tuyau, de fluide et de pression. Cela nous demande de faire preuve d’une très grande précision », commente Andrea Nenci, « d’autant que nous devons nous adapter au diamètre des tuyaux, qui peut varier d’un demi-pouce (1,3 cm environ) à beaucoup plus gros (1,5 m environ)».

Commencés en septembre 2014, les tests sous-pression devraient se terminer en juin 2015. Ils mobilisent actuellement six salariés mais leur nombre pourra monter à une vingtaine au plus fort de cette partie du chantier.

La qualité des tests est validée par un organisme certificateur. Une fois ces tests réalisés, c’est l’entreprise Prezioso (agence de Dunkerque) qui entre en scène pour réaliser l’ensemble de l’isolation de la tuyauterie, recouvrant ainsi les joints.

Extérieur chantier

Le GPMD aménage deux marais salés dans le cadre des mesures compensatoires environnementales

2015-01-13

Deux marais salés sont en cours d'aménagement le long de la Route de la Capitainerie Ouest, menant au terminal et entre le canal des Dunes et Polimeri Europa. Destinés à accueillir des micro-organismes, des crevettes et des poissons dont se nourrissent les oiseaux de mer, ils entrent dans le champ des mesures compensatoires environnementales auxquelles s'est engagé le Grand Port Maritime de Dunkerque. Une enveloppe de 2,2 millions d'euros y est consacrée.

 Les travaux ont commencé en décembre 2014, sous la direction de l’entreprise Colas*, titulaire du marché. Ils devraient s’achever fin mars 2015. Deux marais salés sont en cours d’aménagement à proximité du chantier du terminal méthanier. L’un de 4,2 hectares, le long de la route de la Capitainerie Ouest, l’autre de 2,5 hectares au sud du canal des Dunes. Ces deux marais salés, avec îlots végétaux, auront pour objet de reconstituer une faune benthique (micro-organismes) et une faune vagile (crevettes et petits poissons) afin d’y attirer les oiseaux de mer. Très peu profonds, ces marais verront leur niveau d’eau évoluer selon les saisons, afin de reproduire les variations sur les plages naturelles afin de ne pas perturber les oiseaux. Leur approvisionnement en eau se fera de façon circulaire : pompée dans le canal des Dunes, l’eau y sera ensuite rejetée pour éviter tout phénomène de stagnation dans les deux bassins. Quant à leur étanchéité, elle est réalisée de la façon la plus écologique qui soit : à base de géo-membrane et d’argile récupérée lors du creusement du tunnel qui relie le terminal à la centrale EDF de Gravelines.

Le Grand Port Maritime de Dunkerque consacre une enveloppe de 2,2 millions d’euros à cet aménagement qui entre dans le cadre des mesures compensatoires environnementales à la construction du terminal méthanier. Sa gestion sera ensuite confiée au Conseil Général du Nord.

*Colas a confié les travaux de terrassement à l’entreprise EPV et les travaux d’alimentation en électricité des pompes à Eiffage Energie.