Lettre d'information n°39 - Juin 2016

Vie de chantier

L'arrivée du premier méthanier prévue le 8 juillet

2016-06-07

Ça se précise ! L'arrivée du premier méthanier au terminal pour les essais industriels en GNL est désormais programmée le 8 juillet prochain. Une arrivée qui a été préparée bien en amont par Dunkerque LNG, comme nous l'explique son directeur commercial, Christophe Liaud.

« Le 12 mai, nous avons eu confirmation par TS LNG que le terminal serait techniquement prêt à accueillir son premier méthanier à partir du 28 juin prochain. Il y a plus d’un an, nous avons contacté les deux clients du terminal, EDF et Total, pour savoir lequel d’entre eux était prêt à faire venir un méthanier, sachant que cette première sera un peu particulière puisqu’elle servira à terminer les essais sur le terminal et à vérifier que tout est en place pour la mise en service commerciale du terminal prévue à la rentrée », commente Christophe Liaud. « EDF a accepté le principe ».

Cette première escale répond, en effet, à un cahier des charges très précis, avec plusieurs contraintes importantes. L’immobilisation à quai du méthanier sera de sept jours (au lieu de 24 heures pour une escale « normale »). L’équipement étant encore à température ambiante, il faudra en effet décharger le GNL (à -160°) beaucoup plus lentement que d’habitude afin que le process puisse se mettre « en froid » doucement. Procéder autrement reviendrait à prendre le risque d’endommager l’équipement. En outre, le GNL à décharger devra provenir obligatoirement d’une usine de liquéfaction, avoir une pression suffisamment basse et, enfin, le méthanier devra avoir moins de 15 ans afin de disposer des équipements spécifiques nécessaires à la mise en route d’un terminal. Dernière chose et non des moindres, le client doit accepter le risque d’annulation de l’escale si le terminal n’était finalement pas prêt à la date prévue. « Ca fait beaucoup de contraintes, je le conçois », sourit Christophe Liaud. « Toutefois, EDF a réussi à trouver un fournisseur de GNL capable de répondre à ces contraintes tout en garantissant un prix compétitif. L’arrivée du premier méthanier est donc annoncée le 8 juillet.».

Dès que Dunkerque LNG connaîtra le nom du navire, il devra s’assurer de sa compatibilité totale avec le terminal (amarrage, passerelle, …), puis, en collaboration avec Dunkerque Port, le pilotage et le remorquage, il devra convenir de la façon dont ce premier méthanier sera pris en charge au large de Calais. « Nous allons également vérifier que la qualité du GNL est bien compatible avec le terminal », précise Christophe Liaud. Tout sera prêt alors pour recevoir le premier méthanier et poursuivre les essais pendant toute la durée de l’escale.

Un 2ème navire devrait suivre courant août pour terminer les essais. La mise en service commerciale est quant à elle prévue pour la rentrée.

Rencontre

Ludovic Wellecam, capitaine de remorqueur : « Prêt pour l'arrivée du premier méthanier ! »

2016-06-07

Ludovic Wellecam est capitaine de remorqueur depuis 5 ans au port de Dunkerque. Depuis un peu plus d'un mois, il tient la barre d'un remorqueur tout neuf, le VB Tempête, construit selon la norme « Escort Tug ». Une norme qui lui donne l'autorisation d'escorter les méthaniers, en entrée ou en sortie de port. Rencontre.

Ludovic Wellecam espère secrètement que le remorqueur neuf qu’il pilote depuis un bon mois, le VB Tempête, sera de service le jour où le premier méthanier entrera dans le port de Dunkerque. « Nous n’avons que deux remorqueurs construits selon la norme « Escort Tug » à Dunkerque dont le mien. Cette norme nous autorise à escorter les méthaniers. Alors oui, j’espère que le jour où il faudra faire entrer le premier méthanier dans le port, c’est mon remorqueur qui sera de service plutôt que celui de mon collègue, le VB Cyclone ! Ce serait une vraie fierté pour moi. Parce que c’est le premier. Ce sera un évènement, un peu comme lorsque le premier porte-conteneurs de plus de 400 mètres de long est arrivé au port l’an dernier », confie Ludovic Wellecam, officier de la marine marchande, capitaine de remorqueur depuis 5 ans, après une expérience de 10 ans en tant que commandant de ferry (sur la ligne Calais-Douvres).

Par tous les temps, le travail de Ludovic Wellecam consiste à faire entrer les navires au port sans encombre et sous les ordres du pilote qui a pris place à bord du cargo. « C’est une vie un peu particulière. Nous sommes quatre à bord. Il y a un chef mécanicien, un maître d’équipage, un graisseur-mécanicien et moi, le capitaine. Nous vivons ensemble sur le remorqueur une semaine complète pendant laquelle nous sommes appelés à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, suivant le trafic maritime, pour des manœuvres qui durent en moyenne entre une et quatre heures. Puis, nous sommes en repos pendant 14 jours », explique Ludovic Wellecam.

La nature de la cargaison d’un méthanier implique pour le remorquage une nouvelle façon de travailler que détaille le capitaine : « Nous allons escorter le navire dès Calais, c’est-à-dire bien plus en amont que pour un cargo classique. Ainsi, s’il devait y avoir un problème technique, il y aura toujours un remorqueur pour guider le méthanier et éviter qu’il ne vienne percuter une digue, un quai ou même un autre navire ». Autre précaution : « Pendant toute la durée de l’escale, un remorqueur équipé « Fi-Fi » (fire fighting), c’est-à-dire pour la lutte contre l’incendie, restera amarré à côté du méthanier. Nous serons prêts à intervenir tout de suite en cas d’incendie, avec nos deux canons à eau d’une puissance de 1 300 m3/heure, toujours pour des raisons évidentes de sécurité », commente Ludovic Wellecam. Pour le reste, le capitaine en est certain : guider et escorter un méthanier ne sera pas plus difficile que pour un porte-conteneur, un céréalier ou un minéralier. « La manœuvre reste la même, c’est juste la cargaison qui demande plus de précautions » conclut-il.

Extérieur chantier

Matériel de lutte contre le feu de GNL : une convention signée entre le SDIS et Dunkerque LNG

2016-06-07

Le 25 avril dernier, Marc Girard, Président de Dunkerque LNG et Jean-René Lecerf, Président du Conseil d'Administration du SDIS du Nord, ont signé une convention portant sur la mise à disposition de matériel terrestre et maritime pour la lutte contre l'incendie du site du terminal méthanier.

Par sa situation et son activité (site classé Seveso 2, situé au bout d’une voie de circulation, face à la mer), le terminal méthanier doit disposer de moyens spécifiques de lutte contre l’incendie avec deux accès distincts des secours (voies terrestre et maritime). Dans ce contexte, une convention a été signée, entre le SDIS du Nord et Dunkerque LNG, portant sur l’acquisition par Dunkerque LNG de quatre camions à poudre (matériel spécifique de lutte contre le feu de GNL qui ne peut pas être combattu avec les moyens classiques). Trois d’entre eux resteront à demeure sur le site du terminal méthanier, prêts à intervenir, le quatrième sera stationné au centre de secours du SDIS de Fort-Mardyck et pourra également être utilisé pour des interventions hors du site du terminal. Il a également été convenu qu’en cas d’impossibilité d’accès terrestre, le transport des sapeurs-pompiers se fera par deux vedettes acquises par Dunkerque LNG. Ces vedettes, capables de transporter chacune huit sapeurs-pompiers équipés de leurs EPI (équipements de protection individuelle) et ARI (appareils respiratoires isolants), sont dotées d’explosimètres et de moyens radios afin de pouvoir communiquer au plus vite avec le PC de crise qui aura été activé.

A noter que les sapeurs-pompiers des centres d’incendie et de secours de Loon-Plage et Fort-Mardyck, ont bénéficié d’une formation spécifique au risque GNL, nouveau sur le territoire, formation réalisée par Dunkerque LNG.