« Cela fait plus ou moins un an que la formation de Gaz-Opale par nos équipes a débuté », commente Alfredo Barrufaldi, responsable chez TS LNG. « Nous y sommes allés par étape. Nous avons d’abord formé théoriquement les équipes de Gaz-Opale au fonctionnement de l’outil. Puis, nous avons créé des binômes entre les salariés de TS LNG et ceux de Gaz-Opale. Au début, c’est la personne de TS LNG qui pilotait l’équipement pendant que le salarié Gaz-Opale observait et prenait des notes. Puis, au fur et à mesure, les rôles se sont inversés. Actuellement, dans les binômes, ce sont les opérateurs de Gaz-Opale qui pilotent et ceux du contractant qui observent pour s’assurer que tout soit fait dans les règles. Tout se passe bien. Nous sommes très satisfaits. » 

Un discours très positif que partage Thierry Denise, responsable de la division conduite de Gaz-Opale. « Chacune de nos équipes est composée d’un chef de quart, d’un tableautiste et de deux rondiers. Nous sommes en binôme sur chaque poste avec une personne de TS LNG. C’est une méthode de formation vraiment très efficace.   Actuellement, ce sont des hommes et des femmes de chez nous qui sont aux manettes, mais toujours en binôme avec des personnes de TS LNG, prêtes à intervenir en cas de besoin. Nous avons géré de cette façon l’arrivée du 3^ème méthanier et tout s’est très bien passé ».

Fabrice Carpentier, chef de quart, peut d’ailleurs en témoigner. « C’est la première fois que j’étais en poste pour l’arrivée d’un méthanier. C’était impressionnant. J’ai pu tout observer de l’approche du navire vers la jetée, puis l’amarrage et la mise en place de la passerelle. Ensuite, ce sont nos équipes, sous la supervision de TS LNG qui se sont chargées de la connexion du navire au terminal grâce aux bras de déchargement. C’est une grosse responsabilité mais nous avons travaillé en douceur pour être sûrs de tout faire dans les règles. Au final, nous n’avons eu aucun problème. C’est une grande fierté pour nous qui débutons dans ce nouveau métier ».

En route vers l’autonomie…

« Les 138 000 m³ de GNL qatari qui ont été livrés le 22 novembre dernier par le 3ème méthanier accueilli au terminal étaient nécessaires pour que nous puissions terminer nos essais de performance », commente M. Videla. « Ils se sont déroulés pendant une dizaine de jours après le départ du navire le 23 novembre ». Ces essais sont extrêmement importants puisqu’ils viennent valider un certain débit, une certaine capacité et une certaine pression du terminal. « Ce sont des paramètres très importants qui vont déterminer la valeur du terminal auprès de ses futurs clients », précise M. Videla. 

Ces essais à grand débit étaient les derniers réalisés par TS LNG avant la signature avec Dunkerque LNG d’une très grande étape : la « Provisional Acceptance », c’est-à-dire l’acceptation provisoire par Dunkerque LNG du terminal méthanier et le transfert, petit-à-petit, de sa conduite aux équipes de Gaz-Opale. « Toutefois, c’est toujours TS LNG qui est responsable de la conduite du terminal », note M. Videla. Pour que le transfert soit définitif, il faudra attendre ce que l’on appelle le « Taking Over », que l’on pourrait traduire par « remise des clés officielle ». Celui-ci interviendra après la réalisation de toute une série de tests de fiabilité qui viendront prouver que le terminal peut fonctionner en toutes conditions d’exploitation.

Un nouveau chantier va commencer à l’été 2017 sur le site du terminal méthanier de Dunkerque : Il s’agit des aménagements nécessaires pour permettre au terminal méthanier de recharger les navires méthaniers : cela nécessite l’adjonction d’un 4ème compresseur et le remplacement de huit pompes sur deux des trois réservoirs du terminal. Ce développement du terminal offre aux entreprises locales de potentielles opportunités d’affaires. C’est la raison pour laquelle TS LNG et la CCI Côte d’Opale ont organisé à Dunkerque le 29 novembre dernier un « Business day » pour les entreprises de sous-traitance locale.

L’intérêt premier de cette réunion était de présenter les marchés auxquels elles pourront candidater : mécanique, électricité/instrumentation et isolation thermique. Il s’agissait aussi d’évoquer longuement les exigences en termes de sûreté et de sécurité auxquelles les entreprises intervenantes seront soumises. Elles seront, en effet, amenées à travailler sur un site SEVESO seuil haut et dans une installation soumise au code ISPS (sûreté maritime). 

*En charge du lot « process » du terminal.