Lettre d'information n°49 - Avril 2018

Opérations et grands projets

Les travaux sont en cours pour le service de rechargement rapide

2018-04-23

Le service de rechargement rapide de méthaniers sera prêt d’ici la fin de l'année. En attendant, huit pompes doivent être changées avant l'installation d’un nouveau compresseur. Objectif : passer le rechargement de navire en GNL de 4 000 m3/heure actuellement à 8 800 m3/heure.

Fin janvier, le terminal méthanier a procédé à sa première opération de rechargement de GNL sur le Provalys, un navire sous pavillon français appartenant à une filiale d’Engie. Un rechargement qui s’est parfaitement bien déroulé mais qui s’est fait à la vitesse de 3 000 m3/heure du fait des contraintes techniques. Dunkerque LNG, propriétaire et exploitant du terminal méthanier, fait réaliser par TS LNG toute une série de travaux et de modification, sous le pilotage technique d’EDF, pour parvenir à un rechargement rapide de 8 800 m3/heure. Ceci dans le but d’apporter une flexibilité supplémentaire à ses clients et de répondre à leur demande. « Nous devons changer les huit pompes des réservoirs afin qu’elles aient un débit plus important », précise Sylvain Ringot, directeur du développement industriel de Dunkerque LNG. « La première a été installée début avril et elle fonctionne parfaitement bien. Les sept autres vont être installées en suivant, à raison d’une par semaine ». Avoir un débit de rechargement plus important signifie aussi traiter plus de gaz d’évaporation. C’est pourquoi, un 4ème compresseur de BOG (Boil Of Gas) a été installé par les équipes qui travaillent pour TS LNG, installateur du process du terminal. « Ces équipes doivent réaliser quelques modifications sur la tuyauterie avant de pouvoir raccorder le compresseur à l’installation », ajoute Sylvain Ringot. Le raccordement se fera lors d’un arrêt du terminal de six semaines programmé entre août et septembre. Le 4ème compresseur BOG devrait donc être opérationnel à partir de la 2ème quinzaine de septembre. Le service de rechargement rapide sera, quant à lui, complètement prêt pour la fin 2018. Ce sera une véritable plus-value pour le terminal méthanier au regard du contexte actuel du marché mondial du GNL.

Business GNL

L'avitaillement en GNL, un débouché d’avenir pour Dunkerque LNG

2018-04-23

Le GNL, utilisé pour la propulsion des navires, n'émet aucune particule, aucun oxyde de soufre, très peu d’oxyde d’azote et beaucoup moins de CO2 par rapport au fioul lourd. De plus, le GNL carburant connaît un intérêt croissant dans le monde maritime. De quoi convaincre Dunkerque LNG de poursuivre son ambition de développer sur le terminal méthanier une plate-forme d'avitaillement en GNL.

En France, la prise de conscience politique que le GNL est, à court et moyen terme, le seul carburant qui permettra aux navires de répondre aux exigences environnementales à venir – en matière d’émission de soufre notamment – est récente. En effet, c’est lors du Comité interministériel de la Mer en novembre dernier que, pour la première fois, le Premier Ministre ainsi que le ministre de la Transition Écologique et Solidaire ont tenu des propos favorables au GNL carburant maritime. A la même période, un pas majeur était franchi par le secteur maritime avec l’annonce par le français CMA-CGM, l’un des plus gros armateurs mondiaux, d’une commande de 9 porte-conteneurs (22 000 EVP) propulsés au GNL. L’un de ses plus importants concurrents Hapag Lloyd déclarait récemment qu’il réfléchissait très sérieusement à cette option pour l’achat de ses prochains porte-conteneurs. Il est vrai que le GNL, par rapport au fioul lourd, présente l’avantage de ne produire aucune particule, de réduire les émissions de CO2 de 20 à 30 % et de ne pas émettre de produit soufré. Ce carburant d’avenir respecte ainsi le seuil actuel de 0,1 % exigé dans les zones d'émission contrôlée que sont la Mer du Nord, la Manche et la Baltique, ainsi que le futur seuil de 0,5 % imposé par l’Organisation maritime internationale (OMI) à partir de 2020 sur l’ensemble des mers et océans. « Le marché du GNL carburant est un marché en devenir. Certaines études prospectives indiquent qu’à l’horizon 2030, sa consommation pourrait atteindre de 15 à 20 millions de tonnes par an en Europe du Nord-Ouest. Au-delà des volumes, qui restent minimes par rapport à l’activité d’importation de GNL pour la regazéification, il s’agit d’un débouché très intéressant pour nos clients. Nous souhaitons leur donner accès à cette opportunité de marché en nous dotant des infrastructures nécessaires », explique Cécile Grégoire-David, directeur business développement chez Dunkerque LNG.

Pour créer une station d’avitaillement maritime en GNL, il est nécessaire de faire des aménagements sur le terminal. Les navires avitailleurs sont, en effet, de plus petites dimensions que les navires méthaniers conventionnels.  Dans un premier temps, Dunkerque LNG prévoit de faire les investissements nécessaires pour adapter le système d’amarrage de sa jetée actuelle ; déjà en grande partie réservée à l’activité de déchargement. Dunkerque LNG a le projet de créer une jetée dédiée au « Small scale », c’est-à-dire à la livraison de GNL en petite quantité pour les navires avitailleurs. « A l’heure actuelle, nous explorons les solutions techniques possibles et les conditions économiques d’une jetée dédiée à l’activité d’avitaillement. Nous avons répondu à un appel à candidature pour des subventions au niveau européen et à cette occasion, nous avons reçu de nombreux soutiens : de ports de la région du nord de la France, de collectivités (Région des Hauts de France, Communauté urbaine de Dunkerque, département du Pas-de-Calais), de clients potentiels (fournisseurs de GNL ayant un navire avitailleur en développement ou existant) », ajoute Cécile Grégoire-David, qui ne cache pas les ambitions de Dunkerque LNG de faire de son terminal un avitailleur important en Europe. « C’est un pari sur l’avenir parce que nous n’avons pas encore de clients dédiés sur ce segment mais des manifestations d’intérêt. Si nous voulons être bien placés, nous devons être parmi les premiers, sachant que des stations d’avitaillement en GNL ont récemment vu le jour à Rotterdam et à Zeebrugge », conclut Cécile Grégoire-David.

Zoom sur l'activité de l'avitaillement en GNL de Dunkerque LNG

Dunkerque LNG et son territoire

Dunkerque LNG promeut les métiers de l'industrie auprès des jeunes

2018-04-23

Dunkerque LNG apprécie que son site puisse déclencher des vocations pour les métiers de l'industrie, parfois difficiles à pourvoir faute de volontaires. C'est la raison pour laquelle, l'entreprise organise régulièrement des visites du terminal méthanier et des ateliers dans les établissements scolaires. Les jeunes filles et garçons se détournant encore trop souvent du secteur industriel par manque de connaissance de cette filière.

« Trop de filles en filière scientifique s’interdisent de penser à faire carrière dans l’industrie. C’est dommage. C’est pourquoi, Dunkerque LNG essaie de lever ces freins psychologiques en accueillant en visite sur son site un large public féminin », se réjouit Anne Dufour, Ingénieure pour l’école mis à disposition par EDF à l’Éducation Nationale pour mener des actions de valorisation de l’industrie auprès du milieu scolaire. Dans le cadre de la Semaine de l’Industrie, 22 lycéennes et étudiantes en classe de prépa scientifique ont rencontré des jeunes filles qui préparent des thèses sur le « froid » au sein de l’Université du Littoral Côte d’Opale. Sur le site du terminal, elles ont également échangé avec Béatrice Prud’homme, Présidente de Dunkerque LNG, qui a fait toute sa carrière dans l’industrie à des postes et des responsabilités variés. « L’idée était de leur montrer quel pouvait être le quotidien des femmes dans l’industrie, de prouver qu’elles pouvaient y faire une belle carrière et, pourquoi pas, de susciter des vocations », ajoute Anne Dufour.

Par ailleurs, Dunkerque LNG accueille volontiers des établissements scolaires, comme récemment une trentaine d’élèves du collège Levis-Strauss de Lille ou encore des élèves en filières professionnelles au lycée Normandy Niemen de Calais. « Avant la visite du site, les collégiens travaillent sur une reproduction du terminal méthanier en Lego© », précise Anne Dufour. « Puis, ils visitent l’installation réelle et sont souvent impressionnés par sa taille ». La visite se poursuit par une explication des métiers qui permettent de faire fonctionner un terminal méthanier et par un détour vers la salle de contrôle où les opérateurs parlent de leur mission et des études nécessaires pour y parvenir. Rien de tel que du concret pour donner envie de travailler dans l’industrie !

Si vous êtes intéressés par nos métiers, envoyez vos CV à : recrutementtmd@dunkerquelng.com

Rencontre

Alex Perales Josa, toute une carrière passée dans la filière « gaz »

2018-04-23

Alex Perales Josa a quasi fait toute sa carrière professionnelle dans la filière « gaz », d'abord au sein d'Engie, puis de GRT Gaz et enfin, chez Dunkerque LNG où il est venu renforcer l'équipe commerciale. Il nous explique en quoi consiste son travail et l'enthousiasme qui l'anime.

« J’ai vraiment un bagage très gazier. J’ai commencé ma carrière professionnelle chez Engie (Ex Gaz de France) où je suis resté quatre ans. J’y gérais des projets SI pour les stockages souterrains de gaz et les terminaux méthaniers avant de devenir responsable de compte chez GRT Gaz pour gérer un portefeuille de clients», commence Alex Perales Josa. En 2013, le cadre commercial a l’opportunité de rejoindre Dunkerque LNG. Il n’hésite pas, séduit par cet immense chantier industriel où tout est encore à construire. « Je suis venu renforcer l’équipe commerciale, mobilisée sur le chantier en cours, sur le projet « Yamal » qui finalement n’a pas vu le jour », explique Alex Perales Josa. Dunkerque LNG lui propose alors un nouveau challenge : le développement de l’activité du terminal méthanier et plus particulièrement celle liée au « Small Scale ». Cette activité concerne les livraisons de GNL en petite quantité, pour les industriels non raccordés par exemple ou les entreprises qui utilisent le GNL comme carburant routier ou maritime. C’est dans ce cadre que Dunkerque LNG a décidé d’investir pour implanter une station dédiée au chargement en GNL de camions-citernes et de développer une station d’avitaillement de navires, projets sur lesquels Alex Perales Josa a travaillé. « Il y avait un gros travail commercial à faire pour convaincre nos premiers clients mais aussi nos actionnaires et partenaires», commente-il. « Aujourd’hui, avec la mise en service du terminal, la direction commerciale a une vocation un peu plus opérationnelle », ajoute-il. « Nous planifions l’arrivée des navires avec les clients, puis, nous suivons les opérations d’émission de gaz sur le réseau pour le compte de nos clients. Nous sommes soumis à une astreinte commerciale, 24h/24 et 7 jours sur 7 afin de faire face à tout événement imprévu et de décider avec l’exploitant et le client comment nous pouvons traiter le problème pour que cela ait le moins d’impact commercial possible ». Alex Perales Josa, qui travaille depuis le site de Dunkerque LNG à la Défense à Paris, a aussi une autre casquette. Il doit vendre, sur un marché mondial du GNL changeant, le surplus de capacité du terminal détenu par Dunkerque LNG. Une tâche difficile quand on sait que les tendances du marché du GNL sont constamment en évolution, difficile donc d’appréhender ce marché mondial. « Mais cela fait partie de mon job », sourit, philosophe le cadre commercial. « C’est, certes, un travail prenant mais qui me passionne parce qu’il n’y a jamais de routine ».