Lettre d'information n°58 - Juin 2021

Business GNL

Un marché en évolution, un bon positionnement de Fluxys

2021-06-23

Le marché du GNL est en évolution constante. La crise sanitaire et économique Covid-19 a encore complexifié la donne. Le Groupe Fluxys et Dunkerque LNG, l’une de ses filiales, s’adaptent en permanence pour tenir compte des fluctuations du marché et des attentes des clients. Les explications de Pierre Dumont, responsable Corporate Commercial LNG chez Fluxys.

Tout au long des dix-huit derniers mois, les équipes de Fluxys se sont mobilisées pour satisfaire les clients et maximiser la complémentarité des deux terminaux du Groupe, Zeebruges et Dunkerque. Durant cette période, le marché du GNL a beaucoup varié. Pendant la seconde moitié de 2020 et en tout début d’année 2021, le nombre d’opérations de déchargements de méthaniers a fortement diminué tant à Zeebruges qu’à Dunkerque. Ainsi, en décembre 2020 et janvier 2021, en pleine période hivernale, ce sont à peine respectivement deux et trois méthaniers qui ont été déchargés sur ces terminaux pour alimenter les marchés français et belge. Cette situation, très anormale, était due à une demande exceptionnelle du marché asiatique qui a connu une vague de froid et une reprise de croissance plus rapide que la nôtre. Cette dernière s’est aussi manifestée indirectement par un nombre relativement stable de transbordements de GNL à destination du marché asiatique, effectué à Zeebruges. Ces derniers mois, le marché s’est restauré. Ainsi, rien qu’en avril dernier, ce sont 17 cargaisons toutes origines confondues qui ont été déchargées sur les deux terminaux. Les équipes du terminal méthanier de Dunkerque ont même atteint un nouveau record avec 11 navires reçus sur le mois d’avril.

Citernes routières et petits navires avitailleurs

Le marché du chargement de citernes routières en GNL, ou GNL porté, a quant à lui connu une très forte progression tant à Zeebruges qu’à Dunkerque. La demande en GNL porté est en pleine croissance en Europe. Les entreprises de transport de marchandises sont de plus en plus nombreuses à opter pour des camions roulant au GNL afin de respecter les normes d’émission imposées à leur activité. Au cours des cinq dernières années, le nombre de stations de remplissage de GNL en Europe a ainsi quadruplé. Elles sont près de 350 aujourd’hui. En dépit de la faible fourniture de GNL sur la période hivernale, l’attrait combiné des deux terminaux leur a permis d’assurer, ensemble, la sécurité des approvisionnements en GNL transporté par camion-citerne.

Les deux terminaux ont également assuré un nombre croissant de chargements de navires avitailleurs GNL de petite taille, avec une première opération réussie à Dunkerque le 28 avril dernier. Au total, ce sont onze chargements de petits navires qui ont été effectués sur les deux terminaux. Ces nouveaux services séduisent les clients, car l’utilisation du GNL a un impact positif immédiat pour le transport maritime et fluvial en raison de son profil d’émissions favorable par rapport aux autres énergies fossiles, tant en termes d’émissions de gaz à effet de serre que de polluants atmosphériques.

Encore des capacités de regazéification

L’année 2021 est aussi marquée par les appels à manifestation d’intérêt du marché pour les capacités de regazéification et en 2023, sur les 13 milliards de mètres cubes de capacité de regazéification du terminal de Dunkerque, 3,5 milliards seront disponibles. L’occasion d’élargir le panel des clients.

De nouvelles perspectives se profilent également dans ce secteur en constante évolution. Le groupe Fluxys continue de s’adapter au marché tourné vers la décarbonisation et mettra prochainement à disposition de ses clients du bio-GNL. Il présente l’avantage d’être neutre en carbone et offre tant aux entreprises de transport de marchandises qu’aux armateurs la possibilité de franchir le pas vers une décarbonisation complète. L’Europe a besoin de GNL, une des énergies d’avenir. Nous sommes donc confiants pour l’avenir des terminaux de Dunkerque et de Zeebruges.

Dunkerque LNG et son territoire

Faire découvrir aux enfants le terminal et le GNL

2021-06-23

Pour Dunkerque LNG, l’intégration du terminal dans son territoire est une évidence. En dehors de la crise sanitaire actuelle, des visites et des portes ouvertes sont régulièrement organisées. Pour le premier semestre 2021, l’accent a été mis sur les ateliers dans les écoles. Des ateliers ludiques et pédagogiques qui permettent aux enfants de comprendre à quoi sert le GNL et comment fonctionne un terminal méthanier. Poussons ensemble les portes d’une classe de CM1-CM2 à l’occasion d’un atelier.

Ils ont entre 9 et 11 ans, un âge où la curiosité est insatiable, où les enfants veulent comprendre le pourquoi et le comment. Les ateliers organisés par Dunkerque LNG avec son prestataire Exirys rencontrent toujours un grand succès. « Nos ateliers sont extrêmement concrets » explique Claire Dessaint, en charge des visites et des animations sur sites industriels chez Exirys. « Nous commençons par présenter ce qu’est le gaz : d’où vient-il ? Comment le transporte-t-on ? A quoi sert-il ? De quelle manière est-il utile dans notre quotidien ? Puis nous expliquons le rôle du terminal méthanier de Dunkerque dans ce processus. » Deux ateliers sont animés pour les élèves de primaire. Pendant l’atelier environnement, les enfants découvrent l’espace dunaire qui existe à proximité immédiate du terminal, la faune et la flore qu’il abrite et réalisent une production artistique pour la classe. L’atelier sécurité, quant à lui, leur présente la manière dont on se protège des risques rencontrés sur le site. Il inclut un jeu de l’oie grandeur nature, des questions/réponses et un relais pendant lequel les enfants doivent mettre des équipements de protection individuelle : casques, gants… L’objectif étant de communiquer de manière très concrète, avec pédagogie, sur des sujets techniques.

La proximité, valeur essentielle

Chaque année, plus de 200 enfants de Loon-Plage et de Gravelines participent à ces ateliers scolaires. « La proximité est une valeur essentielle pour les salariés de Dunkerque LNG, tournés vers la transmission » souligne Florian Bagnasco, chargé de communication en charge des relations avec le territoire. « Tout comme la centrale nucléaire de Gravelines, le terminal fait partie de leur environnement immédiat. Il est important qu’ils comprennent son utilité. Les enfants découvrent aussi les métiers industriels, ce qui leur ouvre de nouveaux horizons et pourrait susciter, qui sait, des vocations ! Nous leur présentons aussi notre engagement vis-à-vis de la sécurité et de l’environnement. Le soir, les élèves racontent ce qu’ils ont vécu et ce qu’ils ont appris, échangent avec leur famille. »

Les ateliers scolaires constituent une des facettes des relations que le terminal entretient avec les habitants du territoire. Dunkerque LNG espère reprendre les visites de site à compter de septembre 2021, si la situation sanitaire le permet. Chaque année, plus de 1 000 personnes sont accueillies au terminal. « Nous avons hâte de revoir des visiteurs… »

Si vous êtes intéressés par une visite des installations, adressez votre demande à visite@dunkerquelng.com

Un baromètre riverain

En juillet 2020, Dunkerque LNG a réalisé un baromètre riverain auprès de 200 habitants de la CUD. Leurs principales attentes sont les suivantes :

  • comprendre ce qu’est un terminal méthanier et comment il fonctionne ;
  • connaître les métiers, qui peuvent présenter des opportunités professionnelles ;
  • être informés des mesures de sécurité et de sûreté ;
  • s’assurer que le terminal met en œuvre les actions pour protéger l’environnement.

Opérations et grands projets

« Il était un petit navire »

2021-06-23

Désireux d’apporter de nouveaux services à ses clients, Dunkerque LNG a investi 700 000 euros dans l’adaptation de sa jetée en 2020. Celle-ci peut désormais accueillir de petits navires avitailleurs qui ont pour mission d’approvisionner des navires de commerce propulsés au GNL, comme des porte-conteneurs ou des ferrys. Le 28 avril, les équipes du terminal méthanier de Dunkerque ont accueilli pour la première fois l’un de ces petits navires. Une réussite que nous raconte Luc Warzee, Directeur technique de Dunkerque LNG.

Il était un petit navire... : c’est bien l’image que donne à la jetée le plus gros avitailleur au monde de gaz naturel liquide, le Gas Agility, appartenant à MOL et affrété par Total Marine Fuels Global Solutions, filiale de Total. Il a accosté à 14 heures le mercredi 28 avril au terminal méthanier. Ce navire mesure 135 mètres de long et 25 mètres de large et peut charger 18 600 m3 de gaz naturel liquide dans ses cuves. En comparaison, les méthaniers les plus gros, les Q-max, sont 2,5 fois plus longs, 2 fois plus larges avec une capacité de stockage plus de 10 fois supérieure.

Des opérations bien anticipées

Que de plaisir d’admirer ce navire sous un soleil éclatant, depuis le temps qu’il était attendu sur notre terminal ! C'était également une première pour tester les défenses de la jetée installées en 2020 avec l’appui de l’Union européenne pour permettre de recevoir de tels navires. Les calculs de compatibilité, réalisés par l’équipe de conduite, ont permis de mettre en évidence un certain nombre de points de vigilance : la marée basse à fort coefficient lors de la manœuvre, la mise en place de la passerelle, l'enveloppe des bras, les interférences possibles avec les amarres et les défenses. Malgré des conditions exceptionnelles de marnage, avec une différence de plus de 6 mètres entre marées haute et basse, la précision des calculs a permis de garantir le bon déroulement des opérations. Le chargement de GNL, à partir du réservoir 3 et de ces trois pompes basse pression, a duré un peu moins de 13 heures.

Première opération de soutage en GNL

Après son chargement au terminal méthanier de Dunkerque, le Gas Agility  a souté en GNL le porte‑conteneurs emblématique de CMA CGM, le Jacques Saadé, au terminal des Flandres. Cette opération a été rendue possible par l'agrément « LNG Ready Terminal », obtenu par le port de Dunkerque et le Terminal des Flandres, permettant le soutage simultané aux opérations de chargement et de déchargement des conteneurs qui durent une trentaine d'heures. L’avitaillement en GNL a été réalisé le vendredi 30 avril durant le déchargement de la cargaison de 3 000 conteneurs du Jascques Saadé. La quantité de GNL soutée permettra à ce géant des mers d’effectuer avec un seul plein une rotation complète de 43 000 kilomètres entre l’Asie et l’Europe du Nord. C'était la première opération de soutage de GNL d’un porte-conteneurs dans un port français et c’est au Terminal des Flandres de Dunkerque que la primauté est donnée.

Cette opération inédite sur le terminal méthanier de Dunkerque est la démonstration de la capacité de nos équipes à travailler ensemble avec les commerciaux qui ont négocié avec Total, avec la conduite qui a préparé techniquement l'opération et enfin avec la maintenance qui a mis toutes les installations à disposition pour réaliser l’opération de chargement. Bravo à tous et bienvenue aux petits navires !

Rencontre

Yannick Paccou, apprenti ingénieur exploitation : « avec l’alternance, apprendre un métier, c’est du concret »

2021-06-23

Après avoir effectué un stage au sein de Gaz-Opale, opérateur du terminal méthanier de Dunkerque, Yannick Paccou a choisi d’y réaliser son alternance en tant qu’ingénieur exploitation. A l’âge de 23 ans, il divise son temps entre le terminal et son école d’ingénieurs, l’INSA Centre Val de Loire, à Bourges. Yannick Paccou partage avec nous son parcours.

« Originaire de Dunkerque, j’ai vu le terminal se construire, car je pratiquais du tir sportif à proximité. J’étais curieux de découvrir ces installations industrielles. J’ai donc postulé pour y faire mon stage de fin d’études dans le cadre de mon DUT Génie Thermique et Energie. J’y ai apprécié la technicité et le travail en équipe. Depuis avril 2018, je suis en apprentissage chez Gaz-Opale en tant qu’ingénieur exploitation. J’alterne des périodes de plusieurs mois à l’école, puis sur le site. Sur mes trois années d’études, j’aurais passé environ deux ans au terminal et un an à l’INSA. Au fil des mois, j’ai acquis des compétences aussi bien techniques que managériales. J’aime mon travail car il est à la fois technique et varié. L’une de mes missions principales consiste à gérer les permis de travail et à coordonner les réunions quotidiennes de validation de ces permis. Je mène également un projet pour améliorer l’efficacité énergétique du terminal en définissant des indicateurs de suivi et en identifiant les équipements superflus. J’ai aussi contribué à l’optimisation des alarmes process du terminal.

A la fin de l’année scolaire, je présenterai mon mémoire sur la combinaison de l’efficience énergétique et de la sécurité. En septembre,  l’heure sera venue pour moi de passer à temps plein dans le monde professionnel Je suis conscient de tout ce que j’ai appris pendant les trois ans au terminal méthanier de Dunkerque. J’ai découvert de façon très concrète le monde du travail et j’ai aimé… plus que l’école.

En parallèle de mes études et de mon travail, je continue de m’investir dans le tir sportif fosse olympique, la discipline reine de ce que l’on appelle communément le ball-trap. J’ai déjà été sacré champion du monde junior par équipe de ball-trap, vice-champion de France en individuel et par équipe et champion d’Europe individuel et par équipe. La crise sanitaire a freiné le rythme des compétitions, mais celles-ci redémarrent enfin. Mon rêve serait de participer aux Jeux Olympiques de 2024… j’espère sincèrement qu’il se concrétisera.»

Une preuve qu’un jeune de 23 ans peut à la fois pratiquer le sport à haut niveau et suivre une formation intense.