Lettre d'information n°60 - Juillet 2022

Dunkerque LNG et son territoire

S3PI - Dunkerque LNG - Faire connaitre les risques industriels du territoire

2022-07-07

Le territoire de la Côte d’Opale et de la Flandre compte 22 sites industriels dits Seveso seuil haut et une centrale nucléaire, dont les activités peuvent représenter un risque d’accident majeur. Les entreprises concernées, dont Dunkerque LNG, sont soumises à des contraintes supplémentaires et doivent notamment informer la population qui réside à proximité de leur installation. Une nouvelle campagne d’information, la 8e, est mise en œuvre avec l’appui du Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions et des risques Industriels (SPPPI) Côte d’Opale Flandre. Plusieurs actions rythmeront cette campagne sur la période 2022-2026.

Nouvelle campagne d’information sur les risques industriels

Outil de dialogue et de concertation créé il y a plus de trente ans, le Secrétariat Permanent pour la Prévention des Pollutions et des risques Industriels est une assemblée collégiale qui réunit, sous la présidence du Préfet de la Région Hauts-de-France, l’ensemble des partenaires concernés par les problématiques liées à l’environnement industriel dont fait partie Dunkerque LNG. Sa mission est de favoriser les actions destinées à réduire les pollutions, nuisances et risques de toute nature, et d’en informer la population » explique Grégory Lefrançois, responsable du SPPPI.

Le SPPPI aborde tous les sujets en lien avec la sécurité, l’industrie et l’environnement, avec des commissions sur cinq grandes thématiques : air, odeurs, bruit / déchets, sites & sols pollués, eau, risques industriels et nouveaux projets. Il coordonne les études globales sur les risques industriels à l’échelle d’un territoire et organise des présentations de projets industriels, avant leur lancement, à tous les acteurs d’un territoire.

185 000 brochures distribuées

Une mission importante du SPPPI réside dans l’information des populations. Les sites industriels Seveso seuil haut ont l’obligation de mettre en place, tous les 5 ans, une campagne d’information à destination de leurs riverains sur les risques industriels majeurs. Cette campagne doit, au minimum, les informer sur les différents risques présents sur leur site et sur les consignes de sécurité à connaître. Depuis 1991, les sites Seveso du territoire ont mutualisé leur campagne d’information et celle-ci est coordonnée et rédigée par le SPPPI. 25 établissements participent à la campagne, les 22 classés Seveso seuil haut, pour lesquels c’est un exercice imposé, mais aussi d’autres industriels volontaires.

« La nouvelle campagne a été lancée en mars 2022 avec la distribution de 185 000 brochures aux habitants de 55 communes du territoire. L’objectif : leur présenter les sites Seveso et leur rappeler les consignes à respecter en cas d’accident. Cette brochure sera complétée par des kits pédagogiques à destination des scolaires pour lesquels les supports de visite de Dunkerque LNG nous ont servi d’inspiration ainsi que des vidéos d’information. Éclairer les jeunes sur les notions de risques et les opportunités de l’industrie est, à l’instar des sensibilisations menées par Dunkerque LNG auprès des écoles pour parler des risques, primordiale », ajoute Grégory Lefrançois.

Pour ceux qui ne l’auraient pas reçue, la brochure d’information sur les risques industriels est disponible en ligne : https://www.spppi-cof.org

 

Le saviez-vous ?

Seveso, prévention et sécurité renforcées

C’est à la suite d’un accident industriel survenu en 1976 dans la ville italienne de Seveso que les instances européennes ont adopté, en 1982, une directive appelée « Seveso ». Ce texte impose des moyens de prévention et une sécurité renforcée à l’égard des établissements dont l’activité peut présenter un risque industriel majeur.

Pour en savoir + : https://www.spppi-cof.org/risques-majeurs/

Préparez-vous pour être prêts en cas d’alerte

Prenez connaissance des consignes à adopter en cas d’alerte. Constituez-vous un kit de mise à l’abri, avec radio portable à pile, des piles de rechange, une lampe de poche, de l’eau potable en bouteille, du matériel pour calfeutrer les portes et les fenêtres (carton, chiffon, ruban adhésif).

En cas d’alerte, des consignes simples pour vous protéger

Opérations et grands projets

Les mille et un projets du terminal

2022-07-07

Sur le terminal, nous distinguons les projets commerciaux de Dunkerque LNG destinés à apporter de nouveaux services ou à créer de nouvelles infrastructures (Truckloading, Fast Reloading) des projets de modification menés par Gaz-Opale, tout aussi essentiels à son bon fonctionnement. Des projets suivis et gérés par l’équipe projet Gaz-Opale, Thomas Michot, cadre appui projet et Louis Meesemaecker, ingénieur projet.

« La cellule projet de Gaz-Opale prend en charge tout ce qui contribue à l’amélioration de la sécurité et du fonctionnement du terminal. Nous intervenons dès lors que l’activité s’inscrit dans un processus de modification ou qu’elle n’est pas prévue dans les opérations d’entretien courantes. Nous assurons actuellement le suivi d’un portefeuille de l’ordre de 200 projets. Certains peuvent être traités en quelques heures, d’autres requièrent plusieurs années de déploiement.

Les équipes nous remontent leurs demandes via l’outil SAP. Nous les étudions, nous identifions les besoins, proposons des solutions. Nous évaluons notamment la faisabilité et le coût financier. Une fois par mois, ces projets sont présentés au comité de modification. Constitué du comité de direction de Gaz-Opale et de la direction technique de Dunkerque LNG, il statue sur les projets à réaliser, à programmer ou à annuler » explique Thomas.

Un maillon incontournable

« La cellule projet travaille sur de nombreuses thématiques : la fiabilité, le rendement machines, la consommation, la sécurité, l’accessibilité, l’ergonomie… Nous concrétisons les propositions d’amélioration des salariés du terminal. Lorsque nous ne disposons pas des compétences, nous nous appuyons sur les métiers ou nous faisons appel à des cabinets extérieurs.

Parmi les projets structurants du moment, l’accessibilité de la zone pipeway (canalisations) avec l’installation de crinolines et de passerelles permanentes à la place des échafaudages ou encore la mise en place de mâts rétractables pour accéder aux détecteurs de gaz et de flammes. Nous avons aussi procédé au remplacement de la cuve de propane en innovant sur le plan organisationnel.

Pour nous, il n’y a pas de petites idées ni de petits projets. Si les sujets ne sont pas traités, ils deviennent des cailloux dans la chaussure qui s’accumulent et qui empêchent, au final, d’avancer. Notre travail, c’est avant tout de faciliter la vie à nos collègues, en leur permettant de travailler plus efficacement, dans de meilleures conditions » ajoute Louis.  

Rencontre

Morgane Mistri, rondière

2022-07-07

C’est avec une voix vibrante de passion que Morgane Mistri parle de son métier. Depuis 2014, elle est rondière au terminal méthanier de Dunkerque. Un métier assez peu connu, dans lequel la monotonie n’a pas sa place.

Opérer et garantir, au quotidien, la sécurité du terminal

« Le métier de rondier consiste à effectuer des rondes de surveillance sur un site pour en assurer la sécurité. Notre première mission consiste à prévenir tout problème. En cas d’alerte, nous intervenons directement sur les équipements.

Le terminal fonctionne , en grande partie, de manière automatique. Il est essentiel de s’assurer, sur le terrain, qu’il n’y a pas de panne, que les capteurs sont opérationnels et que les niveaux d’huile sont corrects. Je suis en quelque sorte les yeux, les oreilles et les jambes du tableautiste, l’opérateur de la salle de contrôle. Lui prend les décisions, depuis ses écrans, mais c’est au rondier de s’assurer que les équipements fonctionnent comme prévu.

Sept équipes en 3X8

J’adore mon métier car il ne comporte aucune routine. Nous sommes organisés en 3X8, nous pouvons donc travailler aussi bien la journée que la nuit. La sécurité du terminal est assurée par sept équipes de quatre personnes : deux rondiers, un chef de quart et un tableautiste. À ces effectifs s’ajoutent trois rondiers spécialisés dans le chargement des camions, "les truckloaders". Sur 17 rondiers, 5 sont des femmes.

Je n’ai aucun diplôme et pourtant j’ai la chance d’exercer un métier passionnant. Début 2014, j’ai suivi une formation de six mois, passé mon permis poids lourd et intégré Gaz-Opale en août de la même année. J’ai ainsi assisté au démarrage du terminal. Je connais parfaitement bien les recoins du site, pourtant, je continue d’apprendre tous les jours. En ce moment, nous sommes en arrêt pour maintenance, c’est une période particulièrement instructive. 

Avoir les yeux partout et… garder son calme

Un bon rondier doit avoir les yeux partout, être vigilant et savoir garder son calme dans toutes les situations. C’est un métier actif, personnellement, je n’aurais jamais supporté de rester assise huit heures par jour sur une chaise. Nous devons avoir des connaissances dans de nombreux domaines, en mécanique, en électricité… Il est aussi possible d’évoluer, en se spécialisant dans un domaine ou en se formant pour devenir tableautiste ou chef de quart. En ce qui me concerne, j’ai 42 ans et j’espère continuer longtemps à exercer le métier de rondière ! »