Lettre d'information n°35 - Février 2016

Rencontre

Emmanuel Pelletier pilotera le premier méthanier qui entrera au port

2016-02-08

Emmanuel Pelletier est, depuis un an, chef de la station de pilotage maritime de Dunkerque. A ce titre, il prépare avec ses collègues pilotes, Dunkerque LNG et Dunkerque Port, l'arrivée du premier méthanier, prévue en juin 2016, qu'il sera fier de piloter depuis Calais jusqu'au terminal.

Pour la première fois de son histoire, en juin 2016, le port de Dunkerque va accueillir un méthanier. Spécialisé dans le transport du GNL, ce navire n’est pas tout à fait comme les autres, en raison de la nature de sa cargaison. « Depuis plusieurs mois, l’ensemble des pilotes maritimes de Dunkerque, Dunkerque LNG et Dunkerque Port se préparent à l’arrivée de ce premier navire », explique Emmanuel Pelletier, Tourangeau, pilote à Dunkerque depuis 2002 et chef de la station de pilotage depuis un an. A 48 ans, cet ancien marin au long cours, second capitaine et second mécanicien pendant 14 ans sur des porte-conteneurs, prend part activement à cette mission. « C’est un challenge comme il n’en arrive pas tous les jours et qui rend notre métier de pilote encore plus passionnant », commente-t-il. Tellement bien intégré dans sa ville d’adoption, il n’envisage pas une minute de la quitter, « même quand la retraite sera venue », précise-t-il.

Depuis plusieurs mois, l’ensemble des pilotes de Dunkerque s’entraîne sur un simulateur, modélisé pour être au plus près des réalités tant sur le plan de la navigation que sur le type de navire et sur les contraintes techniques du port. Cette préparation bien en amont est d’autant plus importante que l’entrée et la sortie d’un méthanier sont soumises à des règles de sécurité strictes et très spécifiques. « Ces navires bénéficient d’une sorte de bulle de protection pendant toute la durée de la manœuvre », commente Emmanuel Pelletier. « Aucun autre navire ne doit se trouver à proximité du méthanier quand il entre ou sort du port afin d’éviter tout risque de collision. De même, il est escorté par un remorqueur dès cinq milles nautiques avant les jetées, ce qui n’est pas le cas pour les autres navires. Ainsi, le remorqueur peut prendre immédiatement le relais en cas de panne totale des machines du méthanier et éviter ainsi qu’il ne vienne s’encastrer sur un quai ou percuter un autre navire ».

Amoureux de la mer, passionné par les manœuvres marines techniques qui lui ont fait choisir le métier de pilote, Emmanuel Pelletier est prêt pour l’arrivée de ce premier méthanier au port de Dunkerque. En tant que chef du pilotage, c’est à lui que reviendra le privilège de le conduire jusqu’au terminal sans encombre. Une grande fierté.

Vie de chantier

Les canalisations du process, désormais prêtes à recevoir le gaz

2016-02-08

Nettoyée et séchée pour faire disparaître toutes traces d'eau et d'oxygène, la première section de tuyauterie du process du terminal est désormais prête à transporter du gaz. Le point avec Chiara Repici, ingénieure, responsable du respect du cahier des charges des ouvrages pour l'entreprise italienne Edison, filiale d'EDF.

Deux opérations importantes sur la tuyauterie du process du terminal viennent de se terminer. Destinée à transporter le gaz et le GNL, cette tuyauterie a d’abord été nettoyée, puis séchée et débarrassée de son oxygène. Ce que l’on appelle le séchage et l’inertage. « Ce sont des étapes indispensables avant la mise en route du terminal », précise Chiara Repici. « Les conduites doivent être complétement sèches et vides d’oxygène afin que ni l’eau, ni l’oxygène ne provoquent la formation de glace pendant l’exploitation à -160°C. Pour ce faire, 50 tonnes d’azote liquide ont été envoyées dans la tuyauterie pendant plusieurs jours. Cette arrivée d’azote a également permis de vérifier une nouvelle fois l’étanchéité de la tuyauterie. « Chaque circuit a été isolé, nous avons monté la pression à 11 bars, par étapes et pendant deux heures, nous avons vérifié qu’il n’y avait aucune fuite au niveau des vannes, des raccords et de l’instrumentation », détaille Chiara Repici. L’azote va maintenant rester à basse pression dans la tuyauterie jusqu’à l’arrivée du premier méthanier et la mise en froid.

Extérieur chantier

Une convention pour permettre aux acteurs environnementaux d'accéder au site du Clipon

2016-02-08 2 commentaires

Site idéal d'observation de la faune, de la flore sauvage et des mammifères marins, le Clipon à Loon-Plage accueille désormais le terminal méthanier. Par le biais d'une convention signée le 1er février dernier, Dunkerque LNG, Gaz-Opale et le Grand Port maritime se sont engagés à autoriser l'accès à la digue du Ruytingen et à la jetée du Clipon à sept acteurs associatifs et publics du monde de l'environnement, lesquels s’engagent à respecter les règles de sécurité en place sur le site du terminal méthanier.

« Toutes nos discussions autour de l’accès au site du Clipon se sont passées en bonne intelligence et je m’en réjouis », a résumé Sylvain Ringot, directeur technique chez Dunkerque LNG, en préambule à la signature de la convention d’accès entre Dunkerque LNG, Gaz-Opale, le Grand Port Maritime de Dunkerque et sept partenaires environnementaux : l’association du Clipon, le Groupe Ornithologique et Naturaliste du Nord-Pas-de-Calais, le Groupe d’Observation et d’Etudes des Lieux Anthropologiques et Naturels proches de Dunkerque, la Société botanique du Nord de la France, l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, la Fédération départementale des chasseurs du Nord et la Coordination mammologique du Nord de la France. Cette convention autorise ces sept associations à accéder au site du Clipon en passant par le terminal méthanier, qui entrera prochainement en exploitation, afin d’y poursuivre leur travail de relevés et d’observations sur des zones préservées, dans le respect des règles de sécurité en place sur le site industriel. « Nous avons mené le chantier du terminal dans un grand respect de la biodiversité. Nous poursuivons dans cette voie maintenant qu’il va entrer en exploitation. C’est toujours une bonne nouvelle quand industrie et environnement parviennent à s’accorder, comme aujourd’hui », a-t-il poursuivi. 

Cette nouvelle convention succède à celle signée en 2010 au titre des mesures compensatoires liées à l’implantation du terminal qui couvrait les conditions d’accès au site pendant toute la période du chantier. Les observations menées par les acteurs environnementaux ont permis de constater le retour et l’installation de plusieurs couples de sternes naines et l’expansion de plusieurs espèces protégées de végétaux.